Astreinte de crise 24h/24 7j/7

La machine médiatique peut broyer des dirigeants

critique

La pression des entreprises jugées par les médias et les réseaux sociaux

Les dirigeants d’entreprise, tout comme les politiciens, sont-ils plus susceptibles aujourd’hui d’être jugés par les médias ?

Les spécialistes en communication de crise comme les spécialistes de la communication politique sont confrontés à cette réalité médiatique depuis longtemps. Bien que le « jugement » médiatique soit un phénomène classique, les réseaux sociaux l’accélèrent et l’amplifient. Auparavant, on pouvait préparer sa communication corporate car on savait que les journaux sortaient le matin et que les informations étaient diffusées à la radio et à la télévision à des heures précises.

Aujourd’hui, il y a des articles et des commentaires en ligne en tout temps. Ces informations diffusées en continue exercent une grande pression sur les dirigeants d’entreprises. Les personnalités publiques concernées, qu’elles travaillent dans le secteur privé ou public, doivent réagir rapidement. Il est devenu extrêmement difficile, pour elles, de gérer cette pression médiatique continue. Voilà pourquoi elles mettent des fusibles entre elles et les journalistes : les conseillers en communication de crise chargés d’apaiser les tensions médiatiques et numériques qui s’expriment afin de permettre à ces personnalités de retrouver le chemin d’une vie normale.

La communication de crise des entreprises face aux jugements médiatiques

Les réseaux sociaux ont supprimé des filtres et des barrières psychologiques qui libèrent de nombreux excès. Ils ont contribué à cliver les opinions exprimées.

Il est important de souligner que la justice doit agir en toute indépendance et que la liberté de la presse doit être garantie car ce sont des fondements de notre démocratie.

Parallèlement, il ne faut pas ignorer la réalité économique dans laquelle de nombreux journalistes travaillent sous une pression incroyable. Les journalistes doivent faire leur travail d’investigation et d’enquête. Cependant, il est vrai que travailler plus vite, attirer les internautes et générer du trafic en ligne sont des objectifs qui sont souvent prioritaires.

Les personnalités sont-elles vulnérables face à ces critiques médiatiques et ces attaques numériques ? Est-ce une crainte permanente des dirigeants d’être critiqués par la presse et les réseaux sociaux ?

Les conseillers en communication ayant accompagné de nombreuses personnalités dans des situations de crise disent que la pression médiatique est extrêmement difficile à vivre pour leurs clients. La machine médiatique peut broyer des individus en un rien de temps. Ces spindoctor de la crise affirment voir des dirigeants avec des responsabilités importantes, très compétents et engagés, être littéralement anéantis, ne sachant plus comment réagir face à l’ampleur des critiques publiées dans les médias et sur internet. Cela est terrible pour les personnes impliquées ainsi que pour leur famille, leurs proches et leurs enfants qui « subissent » aussi ces contenus à charge.

Lorsque l’on publie une révélation en première page, il convient de se demander si cela ne va pas à l’encontre d’un principe fondamental de notre démocratie: la présomption d’innocence. Lorsqu’une personne est jugée par la justice, il doit être garanti que les juges et les jurys n’aient pas d’idée préconçue sur sa culpabilité. Cependant, lorsque l’on publie des noms et des photos en première page dans un média, il est facile pour un journaliste d’oublier ce principe. Il ne faut évidemment pas généraliser, la majorité des journalistes font un excellent travail, mais il y a parfois des excès que les agences de communication de crise ont la charge de corriger. L’utilisation du conditionnel, etc… sont des éléments déterminants pour protéger la réputation d’une personnalité.

Les informations d’un média sont souvent immédiatement reprises par tous les autres, pas toujours avec les nuances nécessaires ce qui contribue parfois à dénaturer l’information initiale en l’amplifiant ou en la déformant. Le mot « nuance » est très important surtout quand on parle d’information dans un dossier judiciaire. C’est alors qu’interviennent les spécialistes de la communication sous contrainte judiciaire. Dans le contexte médiatique actuel, sous la pression des réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile de faire des nuances. Les nuances des journalistes génèrent moins de clics sur les articles, ce qui signifie moins de vente pour les régies publicitaires.

Les agences spécialisées dans la gestion de crise délivrent des conseils concrets aux personnalités et aux entreprises qui vivent de telles crises médiatiques afin de se protéger.

Pour un dirigeant d’entreprise, admettre des erreurs n’est déjà pas toujours facile. Le faire publiquement est encore plus difficile.

Le monde des médias a des règles et des méthodes de travail spécifiques qui peuvent être difficiles à comprendre pour ceux qui ne sont pas familiers avec eux. Faut-il faire un droit de réponse face à un mauvais article ? Faut il faire un communiqué de presse pour annoncer une mauvaise nouvelle ? Faut-il accepter de donner une interview exclusive ? Faut-il parler en on ou en off aux journaliste ? Faut-il mettre un embargo sur l’annonce d’une information sensible ? Communiquer efficacement avec la presse est un métier.

Tout comme en justice, où l’on a besoin d’un avocat, il est important de se faire accompagner par des experts médiatiques pour garantir que les droits de toutes les parties sont respectés dans le traitement médiatique de leur dossier.

Il est essentiel de ne pas censurer un journaliste et de ne pas porter atteinte à la liberté de la presse tout en ayant, en revanche, aucun complexe à exercer son droit à une défense médiatique.

Le Conseil de déontologie journalistique et de médiation, ou CDJM, est une association loi de 1901 française fondée le 2 décembre 2019. Elle permet de réguler les pratiques, mais il y a encore des choses à changer, notamment la manière dont les médias couvrent les affaires judiciaires. Lorsqu’une personne est innocentée, il est injuste de ne pas couvrir de manière équivalente la nouvelle dans les médias après avoir publié des articles sur la personne pendant une longue période de tourmente.

Quand un dirigeant d’entreprise est innocenté par la justice, alors que le temps judiciaire est beaucoup plus long que le temps médiatique, il est injuste de ne publier que de courts entrefilets dans les journaux pour annoncer la nouvelle alors que quand l’entrepreneur était dans la tourmente judiciaire, il a fait l’objet de unes aguicheuses de journaux, d’ouvertures de JT et de pages entières consacrées à l’affaire.

Si de plus plus en plus de CEO d’entreprises contactent des professionnels aguerris de la communication de crise, comme l’agence LaFrenchCom, en amont des crises c’est pour les aider à se préparer à d’éventuelles crises médiatiques. Agir de manière préventive reste la meilleure stratégie en communication de crise.

Les affaires dans lesquelles ces communicants de crise interviennent font souvent couler des litres d’encre médiatique. Ils doivent alors gérer à la fois une situation médiatique mais aussi une situation humaine en passant par un dossier juridique et une réalité économique qui peut vite devenir catastrophique pour le client malmené par la presse.

Le conseiller en communication de crise c’est aussi celui à qui est demandé de corriger des enquêtes bâclées et démentir des fuites erronées dans la presse.

Des dirigeants d’entreprises mécontents du traitement médiatique

De nombreux exemples de dirigeants d’entreprises ont exprimé leur frustration ou leur opposition à la pression des médias sur leurs entreprises. En voici quelques uns :

  • Elon Musk, PDG de Tesla et de SpaceX, a souvent critiqué la couverture médiatique de Tesla et de lui-même. Il a accusé les médias de manquer d’objectivité et d’être biaisés dans leur traitement de la performance de l’entreprise, et a même appelé à la création d’un site web qui noterait la crédibilité des journalistes.
  • Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, a également critiqué les médias pour leur traitement de son entreprise, en particulier dans le contexte de la couverture de l’évasion fiscale des grandes entreprises. Il a affirmé que la couverture était injuste et que l’entreprise payait ses impôts conformément à la loi.
  • Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a fait face à une forte pression des médias et du public pour les pratiques de gestion des données personnelles de Facebook, en particulier à la suite du scandale de Cambridge Analytica. Bien que Zuckerberg ait reconnu que Facebook avait commis des erreurs dans la gestion des données des utilisateurs, il a également critiqué la couverture médiatique de l’affaire et a affirmé que certaines des critiques étaient injustes.
  • Tim Cook, PDG d’Apple, a également exprimé de vives réserves quant au traitement des médias sur Apple, en particulier en ce qui concerne les questions de vie privée et de sécurité des données. Il a accusé les médias de manquer d’objectivité et de ne pas rendre compte avec précision des mesures prises par Apple pour protéger la vie privée de ses utilisateurs.

Ces exemples montrent que la pression des médias sur les entreprises est évidemment un sujet de préoccupation pour les dirigeants, en particulier lorsque les critiques publiées sont perçues comme injustes ou inexactes. Les entreprises ont évidemment la responsabilité de répondre aux préoccupations légitimes du public et de faire preuve de transparence dans leurs activités.

De nos jours, les entreprises sont souvent soumises à une forte pression de la part des médias et des réseaux sociaux. Les médias ont toujours joué un rôle important dans la couverture des activités des entreprises, en particulier en ce qui concerne les questions de responsabilité sociale et environnementale. Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, les entreprises sont désormais confrontées à un niveau de surveillance et de critique accru de la part du public.

Les entreprises récemment exposées à des critiques négatives sur les réseaux sociaux l’ont été pour diverses raisons, telles que des violations des droits de l’homme, des pratiques commerciales douteuses, une mauvaise gestion des données personnelles des utilisateurs, des impacts environnementaux négatifs, ou encore une culture d’entreprise toxique. Ces critiques peuvent avoir un impact considérable sur la réputation de l’entreprise et sur ses résultats financiers.

Face à cette pression des médias et des réseaux sociaux, les entreprises peuvent prendre différentes mesures pour répondre aux préoccupations du public et regagner la confiance de leurs clients et partenaires.

La pression des médias et des réseaux sociaux sur les entreprises peut être considérée comme un catalyseur pour le changement positif, en poussant les entreprises à prendre en compte les préoccupations du public et à adopter des pratiques sociales et sociétales plus responsables. Cependant, il est également important de reconnaître que cette pression peut parfois être excessive ou injuste, et que les entreprises doivent avoir la possibilité de se défendre contre les critiques injustifiées.

Pourquoi toutes les entreprises doivent préparer un plan de communication de crise ?

Ce qui différencie une entreprise qui se remet rapidement, d’une entreprise dont les crises sont plus graves est la préparation. Étant donné que le stress peut être élevé pendant une crise, avoir une feuille de route pour faire face à une situation de crise et un plan d’action de riposte à la crise déjà prêt sera d’un grand secours en vous évitant les erreurs les plus courantes, les mauvais réflexes et en vous faisant gagner de précieuses minutes.

L’anticipation de la communication de crise est devenue une priorité pour de nombreuses entreprises, face aux nombreuses crises, qui semblent se produire presque quotidiennement. Il faut planifier sa gestion de crise afin de protéger son image de marque dans les médias et sa réputation sur internet.

Bien sûr, peu importe le secteur de l’entreprise, on ne peut jamais savoir exactement à quoi s’attendre ou quand une crise pourrait survenir dans les médias. Et pourtant, se mettre la tête dans le sable comme l’autruche en prétendant que son entreprise est à l’épreuve des crises n’est pas une bonne stratégie médiatique.

Qu’elles soient grandes ou petites, les entreprises doivent toujours être préparées à faire face à une crise. Le plan de communication de crise est un outil essentiel de la bonne gouvernance d’une entreprise. 

Avec vos consultants en gestion de crise, vous avez toutes les clés en main pour décider de la position que votre entreprise doit adopter. S’il faut du temps pour bâtir une réputation, elle peut être détruite en quelques secondes.