La communication de crise maladroite d'Apple

À l’heure où j’écris ces lignes, je suis installée à mon bureau, mon iPhone tranquillement posé à côté du clavier. Mais, pour tout vous dire, depuis quelques semaines une sorte de froid s’est installé entre lui et moi.

Cette affaire des suicides d’iPhone nous a secoués tous les deux. Au point que j’évite de lire les news sur l’application du monde.fr pour ne pas lui imposer de stress superflu. Ce qu’on aurait aimé lui et moi, c’est qu’Apple témoigne un peu plus de considération à l’égard des familles dans lesquelles se sont produits les drames.

J’ai cru comprendre que le plus grand dédain leur avait été opposé, Apple considérant qu’une poignée de cas, c’était peanuts compte tenu des millions d’iPhone vendus. Le fabricant attend d’avoir pu autopsier les corps avant de se prononcer, et envisager son éventuelle responsabilité.

Chez Apple, ils doivent sûrement être conseillés par mon pote, qui se demandait l’autre jour si les mecs à qui c’est arrivé ne l’auraient pas foutu par hasard dans leur congélo puis, tout de suite après, dans leur micro-ondes… En même temps c’est pas faux, on n’en sait rien. Mais on a quand même le droit de constater qu’Apple est aussi forte en pub qu’elle est nulle en communication de crise.

Enfin, bref. J’avais échappé au dramatique accident qui me guettait dans le terrifiant chassé-croisé-des-juillettistes-et-des-aoûtiens. Savoir aujourd’hui que si la grippe A ne me lamine pas, mon téléphone peut me péter à la figure d’un moment à l’autre me fait aborder cette rentrée avec circonspection.