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Les « Dark Public Relations » : qui sont les agences du Diable

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Les « Dark Public Relations » : définition

L’expression « Dark Public Relations » désigne l’ensemble des pratiques illégales ou éthiquement discutables utilisées en communication. Elles recouvrent la diffusion de fausses informations, la manipulation de l’opinion publique et la dissimulation de la vérité. Elles impliquent des méthodes conçues pour tromper le public et pour nuire à la réputation d’une personne ou d’une organisation.

Les « Dark PR » englobent des techniques complexes de désinformation, de cyberintimidation, de diffamation en ligne (mauvais avis et mauvais articles), de manipulation de l’opinion publique, de lobbying obscur, de manipulation des médias sociaux, etc.

Ces tactiques peuvent être utilisées pour faire construire illégitimement une image positive d’une entreprise ou d’une personne publique, ou pour faire du mal à la réputation de la concurrence afin de lui offrir un avantage concurrentiel. Elles peuvent également être utilisées pour influencer les décisions politiques ou les opinions publiques sur des sujets controversés (fausse tribune d’opinion,…).

L’utilisation de ces stratégies de communication peut entraîner de graves conséquences sur la réputation et la crédibilité des entreprises et des personnes publiques qui en sont les victimes. De plus, ces stratégies d’influence violent généralement la plupart des lois sur la protection de la vie privée, le secret des affaires, la diffamation ainsi que les codes éthiques des professionnels de la communication.

Les « Dark Public Relations » : illégales et immorales ?

Les « Dark PR » peuvent avoir des conséquences néfastes pour la société dans son ensemble en abimant durablement le lien social. La diffusion de désinformation peut, en effet, radicaliser des postures idéologiques, hystériser des individus, semer la confusion et la doute dans l’esprit des gens, ce qui peut entraîner des prises de décision erronées et des conséquences néfastes pour la santé publique et la sécurité nationale.

Il est donc crucial de sensibiliser le public aux dangers des « Dark PR » et de soutenir la transparence et l’intégrité dans les pratiques de relations publiques. Les professionnels de la communication doivent être formés aux pratiques éthiques et déontologiques de leur métier et suivre strictement les codes professionnels établis pour éviter d’utiliser des tactiques malveillantes et nuisibles afin d’accompagner au mieux leurs clients.

Voici quelques exemples de stratégies de « Dark Public Relations » :

  • Diffusion de désinformation : une entreprise peut diffuser de fausses informations sur ses produits et services ou sur ses concurrents pour influencer leurs cibles marketing communes.
  • Cyberintimidation : une entreprise peut utiliser des techniques d’intimidation en ligne pour faire du mal à la réputation d’une personne publique ou d’une organisation concurrente en attaquant ses dirigeants, ses salariés, ses clients, ses investisseurs, ses actionnaires, ses partenaires, ses fournisseurs, …
  • Manipulation des médias sociaux et Diffamation en ligne : une entreprise peut utiliser des bots et des comptes falsifiés pour manipuler les conversations sur les réseaux sociaux afin d’influencer négativement l’opinion publique.
  • Lobbying obscur : une entreprise peut utiliser des tactiques secrètes pour influencer les décisions politiques en sa faveur en simulant une mobilisation populaire.

Voici quelques exemples concrets de « Dark Communication » :

  • Campagne de dénigrement de Greenpeace : en 2002, une entreprise de pétrole a utilisé des tactiques de lobbying obscur pour discréditer les campagnes environnementales de Greenpeace. L’entreprise a créé des sites web falsifiés et a diffusé de la désinformation sur les réseaux sociaux pour faire du mal à la réputation de l’organisation.
  • Diffamation en ligne par l’entreprise Uber : en 2014, des représentants d’Uber ont publié des commentaires diffamatoires sur les blogs et les réseaux sociaux sur un journaliste critique de l’entreprise. Cette tactique a entraîné un tollé médiatique et a nui à la réputation de l’entreprise.
  • Manipulation de l’opinion publique lors de l’élection présidentielle russe : des rapports ont indiqué que des groupes de bots et de comptes falsifiés ont été utilisés pour influencer les conversations sur les réseaux sociaux et manipuler l’opinion publique pendant les campagnes électorales française et américaine.
  • Campagne de dénigrement du lanceur de ballons T-Mobile : en 2008, une entreprise concurrente de T-Mobile a lancé une campagne de dénigrement en ligne pour discréditer les produits de T-Mobile.
  • Campagne de dénigrement de l’industrie du tabac : dans les années 1990, l’industrie du tabac a utilisé des tactiques de « Dark PR » pour discréditer les études scientifiques sur les effets néfastes du tabac sur la santé en valorisant la stratégie du doute.

Il existe plusieurs moyens pour combattre les « Dark PR » :

  • Sensibilisation : en sensibilisant les consommateurs aux techniques de « Dark PR », ils peuvent être mieux informés et en mesure de déceler les pratiques malveillantes qui cherchent à les manipuler et à conditionner leurs comportements.
  • Transparence : les entreprises peuvent s’engager à être transparentes dans leurs pratiques de relations publiques, y compris en ce qui concerne les messages diffusés en ligne notamment en authentifiant systématiquement leurs prises de parole.
  • Responsabilité médiatique : les médias peuvent jouer un rôle clé en s’assurant de vérifier les informations avant de les publier et en prenant des mesures pour contrer les mauvaises pratiques médiatiques et les usages numériques malveillants.
  • Réglementation : les gouvernements peuvent adopter des réglementations pour encadrer les pratiques de relations publiques et réprimer les tactiques de « Dark PR » afin que leurs concepteurs soient pénalement sanctionnés.
  • Technologie : au sein des agences de communication de crise chargées de protéger la réputation de leurs clients, des développeurs de logiciels créent des outils informatiques complexes pour détecter et combattre les stratégies de « Dark PR » en se basant sur des algorithmes permettant de détecter les fermes de trolls, les comptes de bots et les activités malveillantes en ligne.