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Portrait d’un Stratège de la Gestion de Crise

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Imaginez un visage finement sculpté, une mèche de cheveux soigneusement peignée, une barbe taillée avec précision, une chemise bleue impeccable et un regard maîtrisé : voici le portrait typique d’un dirigeant de centre de gestion de crises d’une agence nationale en France.

Un spécialiste de la communication sensible, immunisé au stress

Ordinairement, son travail se déroule loin des projecteurs médias, une situation de travail dans l’ombre qu’il apprécie afin de faire la pédagogie de la stratégie de ses clients. Cependant, l’urgence des circonstances le force parfois à se présenter devant les journalistes. Tel a été le cas récemment avec le déclenchement de deux nouveaux conflits de gouvernance dans deux entreprises du CAC40.

  • Le groupe Engie a été traversé par plusieurs crises successives. D’abord, une crise de gouvernance, qui a opposé Isabelle Kocher au président Gérard Mestrallet, puis à son successeur Jean-Pierre Clamadieu. Les opposants à Isabelle Kocher lui reprochent des erreurs de management et une difficulté à communiquer avec son conseil d’administration. Ses partisans estiment qu’elle est attaquée parce qu’elle est la seule femme à diriger une entreprise du CAC 40 et qu’elle a pris parti pour la transition énergétique. Le conflit entre Kocher et Clamadieu a pris une allure de guerre ouverte depuis fin janvier, où partisans et opposants s’invectivent par voie de presse. Le conseil d’administration d’Engie a décidé de ne pas renouveler le mandat de sa directrice générale Isabelle Kocher, qui prenait fin, afin « d’engager une nouvelle étape de sa transformation et d’approfondir sa stratégie« .
  • Au terme d’une fronde d’actionnaires combinée à des divisions internes, Emmanuel Faber a été évincé de la tête du groupe agroalimentaire Danone. Sous la pression d’actionnaires hostiles, l’ex-PDG du géant français de l’agroalimentaire a été écarté par le conseil d’administration.

Le consultant en gestion de crise a exposé en détail les mesures prises pour évacuer les dirigeants et permettre le changement de gouvernance. Avec sérénité, il a répondu aux critiques concernant l’absence d’anticipation adaptée à de telles opérations : « C’est un choix business, pas un choix politique, le conseil d’administration a étudié sereinement de nombreuses options« .

En entrant dans son bureau près des Champs-Elysées, la prestigieuse avenue parisienne, le conseiller en com’ de crise éteint la télévision qui diffusait simultanément trois chaînes d’informations en continu. Sur la table de réunion, un bloc de notes avec quelques points à aborder, pour être précis et aller à l’essentiel.

Un spécialiste qui a tout du diplomate, sans carrière diplomatique

Notre spécialiste parfaitement bilingue travaille depuis plus de deux décennies au coeur des exécutifs des entreprises accompagnant de nombreux Conseils d’Administration et de nombreux fonds d’investissements internationaux. « Le fil conducteur de ma carrière, c’est la protection de la politique entrepreneuriale qui m’est confiée, tant à l’échelle nationale qu’internationale dans les médias comme sur les réseaux sociaux. »

De retour en 2014 dans son pays d’origine, il s’installe dans la capitale : « Paris est une ville fantastique, avec une très bonne qualité de vie. »

L’important, c’est de se sentir à l’aise dans différentes cultures entrepreneuriales afin de naviguer aisément dans les crises que les dirigeants traversent.

Le spécialiste parle avec passion de son poste actuel et résume en trois mots les qualités requises : « entrepreneur, flexible et agile ». Rattaché directement aux PDG et interlocuteur privilégié des DG, il entretient des contacts quotidiens avec les patrons de rédaction des grands médias français, surtout lorsque la situation devient particulièrement tendue.

Son agence de gestion de crise dispose d’une structure professionnelle éprouvée pour remplir ses trois rôles principaux, comme il l’explique : anticiper les risques réputationnels, gérer la crise médiatique, sortir de la crise afin d’ouvrir un nouveau chapitre économique.

Ces dernières années, il a dû gérer de très nombreuses crises d’ampleur, dont celle du covid-19 : « C’est par exemple l’opération de rapatriement la plus importante jamais réalisée par des clients. Huit cents personnes ont été ramenées ici en cinq semaines par mes clients qui ont été contraints de fermer des sites de production. » À chaque fois qu’un dirigeant d’entreprise traverse une crise, c’est lui et son équipe qui sont en première ligne dans les médias pour éteindre l’incendie. « Chaque année, il y a entre 100 et 120 événements qui nécessitent le déclenchement d’une cellule de crise, qui peut durer deux heures comme deux ans. »

Pour résister au stress, ce spécialiste réputé de la communication de crise accorde une grande importance à l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée : « Je me ressource afin de toujours rester motivé et d’éviter d’être trop fatigué au moment où il faut gérer une nouvelle crise. » Pour se vider la tête, il pratique notamment la course à pied quotidiennement.

Avant de conclure la discussion, il tient à partager l’un de ses principes : « Nous préférons prendre des décisions nous-mêmes plutôt que ça soit la crise qui décide pour nous.«  C’est avec ce genre de gestion proactive et décisive que cet expert en gestion de crise s’est distingué en tant que figure de proue dans son domaine d’exception.