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Prise de parole dans les médias des sportifs

Brice Guyart

Brice Guyart

Apprendre à prendre la parole dans les médias quand on est sportif de haut niveau : l’importance des mediatraining

Les experts en communication de l’agence LaFrenchCom interviennent au quotidien aux côtés de toute personne qui a une notoriété à protéger et une image à défendre dans un univers médiatique dont elle a perdu les codes. 

LaFrenchCom accompagne les sportifs, les clubs et fédérations ou les entraîneurs dans leurs relations avec les médias, dans leur communication digitale, surveiller pour eux les réseaux sociaux et les former à la prise de parole et au bon usage des nouvelles technologies.

Ces experts insensibles au stress connaissent parfaitement la violence des emballements médiatiques qu’ils maitrisent au quotidien pour protéger les grands noms de leurs clients. Et le milieu sportif regorge de ces graines de star, jeunes et fragiles, qui ont souvent un rapport boulimique au smartphone et donc aux réseaux sociaux. Sur Twitter, des conversations privées deviennent publiques. C’est sympa de dialoguer et d’être proche de ses fans mais cela peut s’avérer très dangereux. Les gens ont bien sûr le droit de s’exprimer, mais les réseaux sociaux apportent tout ce que la nature humaine produit, dont la malveillance et la vilenie… Une réputation peut être anéantie après un tweet peut-être bien intentionné mais malheureux. Voilà le sens de l’accompagnement quotidien offert par LaFrenchCom à ses célébrités.

Les réseaux sociaux sont d’une cruauté incroyable. Il existe une forme de torture dans la scène médiatique qui fait courir un risque de mort sociale. Le danger peut venir n’importe quand, de n’importe qui et menacer le sportif, sa famille, son club, ses sponsors… 

Témoignage de Brice Guyart, Double champion olympique de fleuret (individuel 2004 ; par équipes 2000)

Les médias et les sportifs : Je t’aime, moi non plus

LES MONDIAUX 2010 ont bénéficié d’une couverture médiatique sans précédent. Effet Grand Palais sans doute. Mais pour les escrimeurs français, peu habitués à être ainsi exposés, le risque de se retrouver la tête sous l’eau était énorme. Certaines contre-performances l’ont montré, me semble-t-il.

Difficile d’affronter les médias sans y être préparé.

Je me souviens encore de mon premier succès en Coupe du monde, en 2000 à Paris. J’étais junior et cette victoire m’a propulsé aux Jeux de Sydney où j’ai ensuite obtenu ma première médaille d’or olympique. Là, j’en ai pris plein la tête ! Photos, micros, caméras… D’un coup, j’étais important. Tout le monde me félicitait, me parlait, me posait des questions. Ils voulaient du « croustillant ». Je devais répondre tout de suite, sans réfléchir.

Rapidement, je me suis senti observé, épié, piégé. Mais avec le temps, j’ai compris que l’exploit n’existe pas dans l’esprit des gens tant qu’il n’est pas relayé médiatiquement. Ce « je t’aime, moi non plus », un peu pervers, n’est rien d’autre qu’une relation professionnelle où de forts intérêts sont en jeu. Image du sportif d’un côté, objectifs de vente de l’autre.

Le décalage est total entre l’athlète exténué, vainqueur ou vaincu, à l’issue de son match et le journaliste avide de petites phrases et toujours pressé.

Pourtant, en tant que lecteur, moi aussi j’aime connaître les coulisses et le dessous des cartes. Or si le reporter ne trouve pas sa matière auprès de l’interviewé, il se tournera vers quelqu’un d’autre. Ou, pire parfois, cherchera et trouvera ce qui dérange. Sales polémiques

Arrêtons donc les phrases toutes faites. Les « j’ai rien lâché » , les « j’étais comme sur un nuage », ou les « demain est un autre jour ». Qui veut encore lire cela ? Mon passage, même furtif, du côté obscur, me l’a confirmé : vivons avec, travaillons en amont, soyons pros, attractifs en somme !