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L’état de santé des médiasActualitésL’état de santé des médias

L’état de santé des médias

Les médias traditionnels – journaux, radios et télévisions – sont-ils à l’article de la mort, et les nouveaux médias leur volent-ils leur audience ? C’est une question souvent posée.

Ce serait un constat un peu facile. Ces 20 dernières années, des centaines de journaux qui étaient jadis populaires se sont effondrés ou sont passés à une version numérique uniquement. D’autres ont vu leur lectorat s’évaporer. Depuis 1990, des journaux comme La Tribune, France Soir, ont vu leur circulation s’arrêter ou diminuer au moins de moitié, et ils sont loin d’être les seuls.

La baisse du nombre de téléspectateurs pour les journaux télévisés (JT) du soir est tout aussi évidente. Pourquoi se dépêcher de rentrer pour regarder les informations de 20 heures quand vous pouvez les regarder à 21 heures ? Ou à 22 heures ? Ou à n’importe quel moment sur Internet, via la télévision à la demande ou sur les chaines d’informations en continue ?

Alors que les Français se tournaient vers Jean-Marie Cavada, Patrick Poivre d’Arvor, Jean-Claude Narcy ou Claire Chazal sur TF1 et sur FR2 pour leur présenter l’actualité du jour, ils peuvent maintenant fouiller dans leurs poches, en sortir leur smartphone et choisir quelles nouvelles consulter rappelle l’expert en communication de crise Florian Silnicki. Nous lisons, écoutons ou regardons les nouvelles qui nous intéressent à partir des sources que nous choisissons – 24 heures sur 24, lorsque cela nous convient – sur des blogs, tablettes, podcasts, fils Twitter et bien d’autres supports.

Selon certains observateurs des médias, tous les gros groupes de presse pourraient bientôt disparaitre, du moins sous leur forme actuelle.

Mais n’allons pas si vite. C’est vrai que les médias traditionnels souffrent et qu’ils sont de plus en plus délaissés. 

Mais les médias traditionnels continuent à avoir une influence énorme sur le débat national et cela restera le cas dans les décennies à venir. Les journaux, les stations de radio et les informations télévisées continuent d’être consultés par des dizaines de millions de Français chaque jour sous leur forme traditionnelle, et des millions de personnes de plus via leurs supports numériques. Les lecteurs d’articles provenant des journaux traditionnels donnent à ces derniers une portée supplémentaire en les partageant sur leurs réseaux sociaux. Ils permettent d’accroitre l’audience des journaux locaux à d’autres villes et à d’autres pays.

Les réseaux sociaux ont sans nul doute révolutionné l’intégralité du paysage médiatique. L’actualité n’est pas la propriété exclusive d’un journaliste paternaliste. Les blogs sont généralement les premiers à révéler une information (cela peut être dû au fait qu’ils vérifient moins scrupuleusement la véracité d’une information), les citoyens journalistes partagent parfois les premières images sanglantes d’une révolution nationale et des personnages publics font souvent, sur leurs comptes Twitter, des déclarations dignes d’être reprises dans les journaux.

Mais c’est une exagération de proclamer que les médias traditionnels sont mourants et supplantés par leurs nouveaux confrères du numérique. Pour mieux rendre compte de la réalité, il faut faire appel à l’image de la symbiose : les médias traditionnels alimentent les nouveaux médias, et vice versa. Les blogueurs analysent les nouvelles d’abord rapportées par des journaux plus « indigestes ». Les journalistes radio reprennent une remarque controversée postée par quelqu’un sur Twitter. Les utilisateurs de Facebook partagent sur leur profil un lien vers un reportage qu’ils ont vu au journal sur la télévision câblée. Les journaux des chaines de télévision diffusent une vidéo visionnée par de très nombreuses personnes sur YouTube.

Les médias traditionnels et récents se côtoient et s’influencent fortement les uns les autres en matière de ton, de rythme de l’information et de contenu. Par conséquent, les lignes les séparant sont floues.

Le médiatraining permet de former les porte-paroles pour les médias traditionnels et les nouveaux médias. Les compétences nécessaires pour s’adresser à ces deux types de médias sont similaires mais pas identiques. Nos formations vous aideront à vous préparer au contexte médiatique actuel, dans lequel un tweet peut être repris dans les médias traditionnels, et une intervention dans les journaux, à la télévision ou à la radio peut faire l’objet de tweets.

Les journalistes sont accusés d’être des laquais quand ils ne posent pas de questions suffisamment incisives, et d’être impolis quand ils le font. 
 

Les nouveaux modes d’accès à l’actualité amplifient l’appétit des Français pour l’information. 2 Français sur 3 suivent l’actualité plusieurs fois par jour.

L’écrasante majorité des Français (91%) s’intéresse à l’actualité au moins 1 fois par jour et près de 2 individus sur 3 (63%) la suivent même plusieurs fois par jour.

En cas d’événement choc – inattendu et exceptionnel – leur consommation d’actualités s’intensifie puisqu’ils sont 77% à chercher des informations plusieurs fois par jour. Dans ce contexte, plus d’un quart des Français (27%) s’informe au moins toutes les heures.

Un phénomène amplifié par les nouveaux modes d’accès à l’actualité

Les nouveaux modes d’accès à l’actualité, qu’il s’agisse d’équipements (smartphone, tablette) ou des réseaux sociaux (Twitter, etc), semblent augmenter l’appétit des Français pour l’actualité. 1 utilisateur de téléphone mobile sur 4 paramètre des alertes sur des applications de news ; et avec les réseaux sociaux, les internautes jouent un rôle actif sur la circulation de l’information : 17% des Français y partagent des actualités.

Cette multiplication des modes d’accès les incite même à utiliser davantage les médias traditionnels pour s’informer : plus d’un quart des individus a le sentiment de lire la presse davantage qu’avant, en particulier les plus jeunes (18 – 24 ans) et les CSP+. Une progression notamment portée par un équipement croissant des Français en smartphones et tablettes.

Une hiérarchie des médias inchangée pour s’informer

Au global, les nouveaux modes d’accès n’ont pas changé la hiérarchie des médias pour s’informer. En semaine, ils se tournent d’abord vers le téléviseur (82%) puis le poste de radio (55%), l’ordinateur (38%), la presse papier (30%) et enfin le téléphone mobile (14%) et la tablette (5%). S’ils s’informent davantage en semaine que le week-end, ils privilégient chacun de ces supports dans le même ordre le week-end.

Ces différents médias s’orchestrent au fil de la journée. La radio est le 1er média du matin pour s’informer, en particulier sur les stations généralistes ou d’information entre 6h et 9h. 2ème média du matin, notamment grâce aux chaînes d’information en continu, la télévision prend la 1ère place le midi et le soir, pour les JT, avec un pic plus marqué le soir. Quant à la presse, après le pic du matin, sa consommation est régulière tout au long de la journée.