Dans certains milieux, le rôle légitime et important joué par les praticiens de la communication, en particulier ceux qui travaillent dans la gestion de crise, est souvent mésestimé. Contrairement à une idée répandue, le journaliste n’est ni un ami ni un ennemi. Par ailleurs, le communicant de crise est souvent le documentaliste du journaliste.
Cela est en partie dû à une minorité de praticiens qui font preuve d’une absence totale de normes éthiques. On l’a vu ici avec ces agences diaboliquue. Cependant, lorsqu’un expert en communication de crise fait bien son travail et empêche la diffusion de fausses informations auprès du public, un service public important est rendu.
La liberté de communiquer (et de recevoir) des informations occupe une place similaire dans une société libre, mais il est important de toujours se rappeler que c’est la communication d’informations et non de désinformations qui fait l’objet de cette liberté. Il n’y a pas de droit de l’homme à diffuser des informations qui ne sont pas vraies. Aucun intérêt public n’est servi en publiant ou communiquant des informations erronées, des rumeurs, des fausses tribunes d’experts, des faux avis, …. Le fonctionnement d’une société démocratique dépend des membres de cette société étant informés et non désinformés. Tromper les gens et présenter comme des faits des déclarations qui ne sont pas vraies est destructeur pour la société démocratique et ne devrait en faire partie d’aucune manière. Le rôle du spécialiste de la communication de crise est de protéger ses clients contre cette médiatisation violente.
Les gens ne doivent pas être induits en erreur
L’importance de ne pas tromper le public est également reconnue dans tous les codes régissant à la conception de l’information comme les Codes IPSO, IMPRESS, NUJ et Ofcom, ainsi que ceux publiés par les Sociétés de journalistes professionnels.
La prévention de la publication de fausses accusations et nuisibles concernant toute entité, produit ou individu est un service public auquel tous les conseillers en communication devraient aspirer. Nous disons cela en tant que conseillers en communication spécialisés dans la gestion des crises qui, tout au long de leur carrière, ont soutenu et défendu un journalisme d’intérêt public de qualité, élément essentiel d’une démocratie saine.
La communication de crise aide le journalisme
La communication de crise légitime n’est pas l’ennemie du bon journalisme. Si votre entreprise ou votre client a été justement appelé à rendre des comptes pour une raison valable, la réponse appropriée en communication de crise est la contrition et le changement. Mais ni les consommateurs ni les électeurs ne peuvent prendre des décisions éclairées s’ils sont nourris de désinformation par les forces immensément puissantes derrière les médias commerciaux.
C’est pourquoi il existe des régulateurs, des codes éditoriaux et des dispositions légales pour nous protéger contre la diffusion de fausses informations. Les praticiens de la communication de crise ne rendent pas service à leurs clients ni au public s’ils n’utilisent pas correctement ces ressources dans leur travail, car ces dispositions existent précisément à cette fin. Un travail efficace de communication en période de crise profite non seulement à notre client, mais également à l’ensemble du public.
En conclusion, la communication de crise joue un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité de l’information et le fonctionnement sain d’une société démocratique. Les praticiens des relations publiques doivent s’efforcer de prévenir la publication de fausses informations et de protéger le public contre la désinformation.