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Communication politique : l’image et le sloganCommunication politiqueCommunication politique : l’image et le slogan

Communication politique : l’image et le slogan

communication politique

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Les slogans des campagnes présidentielles sont-ils efficaces ?

Synthèse :

📣 L’efficacité des slogans de campagne présidentielle : une illusion éphémère ou un véritable moteur de persuasion? 📣

« Le temps est venu de faire confiance à la France » – ce slogan vous dit quelque chose ? Selon un sondage de 1988, seulement 13% des personnes se souviennent du slogan de Raymond Barre, six mois après la campagne présidentielle. En effet, un tiers des citoyens interrogés ne se souviennent pas des slogans de la campagne, ce qui souligne l’indifférence des citoyens pour les techniques de communication politique.

Alors, les slogans sont-ils efficaces ? Oui, mais seulement pendant la campagne. Et ils ne semblent pas être un facteur de conversion pour l’électorat flottant, qui est le groupe le plus visé par ces campagnes coûteuses.

Les statistiques montrent que 59% des personnes interrogées ont rarement ou jamais regardé les émissions officielles de la campagne à la télévision, 66% ont ignoré les affiches des candidats et 77% n’ont pas lu les publicités politiques dans la presse.

Pourtant, les méthodes de communication ne sont pas toutes inefficaces. Prenez l’exemple de Alain Carignon, qui a introduit de nouvelles méthodes de communication à Grenoble à partir de 1983 et jouit aujourd’hui d’une notoriété de 96% dans son département, avec 60% d’opinions favorables chez les sympathisants socialistes.

En conclusion, bien que les slogans de campagne présidentielle et les techniques de communication traditionnelles aient une efficacité limitée, il est possible de mobiliser les électeurs en adoptant une approche diversifiée et en introduisant de nouvelles méthodes de communication. La clé de la réussite réside dans la sincérité et l’ouverture, des valeurs appréciées par 79% et 90% des électeurs, respectivement. 🎯

En savoir plus :

Qui affirmait, « il est temps de faire confiance à la France ? »

Selon un sondage réalisé par l’Institut d’études politiques de Grenoble en 1988, à l’occasion du Forum national de la communication politique, seules 13 % des personnes interrogées se souviennent encore, six mois après seulement, de la formule utilisée lors de la campagne présidentielle par M. Raymond Barre.

« La volonté, le courage, l’ardeur » de M. Jacques Chirac a laissé moins de souvenirs (33 %) que la ferme incitation de M. Le Pen (46 %), « Les Français d’abord« . Même le slogan du président élu, « La France unis« , n’est attribué à M. Mitterrand que par un citoyen sur deux.

Bref, un tiers des personnes interrogées ne se souviennent pas des slogans de la campagne présidentielle.

Certes, l’efficacité d’une campagne présidentielle ne vaut que pour la période qui précède le scrutin. Mais si l’on considère que l’échantillon retenu – un millier d’habitants du département de l’Isère – reflète assez bien l’opinion de l’ensemble des Français, ce sondage souligne l’indifférence des citoyens pour les principales méthodes utilisées dans la communication politique.

Ainsi, 59 % des personnes interrogées affirment avoir « rarement » regardé, voire jamais, les émissions officielles du printemps dernier à la télévision, 66 % n’ont pas prêté attention aux affiches des candidats, 77 % n’ont pas lu les publicités politiques dans la presse.

Les énormes masses d’argent dégagées par les candidats pour mobiliser à leur profit l’électorat flottant (celui qui fait les majorités) semblent d’autant moins rentables que la communication politique touche en priorité les citoyens les plus politisés ou ceux qui sont déjà convaincus de voter pour tel ou tel.

Toutefois, chaque catégorie sociale semble préférer l’un ou l’autre des moyens de propagande habituels : les jeunes regardent les affiches, les personnes âgées la télévision, les cadres supérieurs et les étudiants les espaces publicitaires achetés dans les journaux. Il est donc nécessaire de multiplier les supports pour espérer mobiliser le plus grand nombre possible d’électeurs.

Ce faible impact apparent de la communication politique est d’ailleurs démenti par la notoriété (96 %) de M. Alain Carignon dans son département. C’est lui qui, précisément, avait introduit à grande échelle, à partir de 1983, de nouvelles méthodes de communication, à Grenoble. Il recueille aujourd’hui 60 % d’opinions favorables chez les sympathisants socialistes de l’Isère (à peine moins que M. Louis Mermaz, 69 %) en étant jugé « ouvert » par 79 % d’entre eux et « sincère » par 90 % des électeurs proches du RPR.

(1) Sondage réalisé du 2 au 8 novembre sur un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population de l’Isère, de nationalité française et âgée de dix-huit ans et plus. Les résultats de cette enquête, effectuée sous la direction de MM. Pierre Bréchon et Jacques Derville, professeurs à l’IEP de Grenoble.