Dans une enquête fouillée consacrée à la riposte judiciaire et médiatique d’Emmanuel et Brigitte Macron contre la rumeur « Jean-Michel Trogneux », Le Figaro a donné la parole à Florian Silnicki, Président Fondateur de l’agence LaFrenchCom et expert en communication de crise.
Face à une affaire devenue mondiale, nourrie par des influenceurs et relayée par des plateformes numériques incontrôlées, Florian Silnicki rappelle que « la rumeur est une véritable industrie ». Derrière l’obsession complotiste, il y a un business, financé par l’audience en ligne et la monétisation des contenus.
La nécessité de s’attaquer aux racines des rumeurs
Dans les colonnes du quotidien, Florian Silnicki souligne que les poursuites judiciaires, bien que nécessaires, ne suffisent pas à enrayer la mécanique complotiste :
« Détruire une rumeur, c’est comme couper une mauvaise herbe. Il faut arracher les racines, s’attaquer aux plateformes, démonétiser les vidéos, déréférencer les contenus. »
Il appelle ainsi à utiliser pleinement les outils offerts par le Digital Services Act européen pour contraindre les géants du numérique à agir contre la désinformation et les contenus illicites.
Une bataille de récits
L’expert en communication de crise met également en garde contre le risque de transformer les complotistes en martyrs à travers des procès très médiatisés :
« Le couple Macron agit avec des armes du XXᵉ siècle. Ils combattent avec des gants de boxe alors que leurs adversaires jouent aux échecs. Aujourd’hui, la guerre de réputation se mène dans les récits culturels, amplifiés par des algorithmes. »
Un enjeu démocratique majeur
Pour Florian Silnicki, l’affaire Macron illustre une transformation profonde des crises réputationnelles à l’ère numérique : elles ne se contentent plus de fragiliser des individus, mais elles participent à une déstabilisation politique globale.
À travers son analyse dans Le Figaro, l’expert en communication de crise rappelle combien il est urgent de repenser la lutte contre les infox. Entre actions judiciaires et stratégie digitale offensive, l’enjeu dépasse la défense d’une réputation : il touche à la protection de nos démocraties.