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La gestion de crise face aux risques industriels

Gérer les risques industriels

Votre entreprise vient d’exploser. Un incendie est encore en cours. Une fiction créée pour simuler une crise ? Non. La nouvelle s’étale déjà à la télévision et dans les radios. Ce que vous pensiez impossible vient de se produire. Quelle doit être votre communication face à cet évènement impensable ?

Comme à Lubrizol, ce risque industriel qui ne devait pas arriver est pourtant là, face à vous. Il s’impose à vous. Bouleverse votre agenda de dirigeant.

C’est ainsi que sonnent aux portes de notre agence de gestion de crise, de nombreux dirigeants qu’ils soient à la tête d’un site nucléaire, d’un site de gestion du biogaz, d’un site chimique ou pétrolier, d’une usine agroalimentaire, d’un incinérateur ou d’un site pharmaceutique. Nos deux derniers clients en date sont le Président Directeur Général d’un exploitant d’installations de méthanisation considérées par les riverains comme des installations industrielles dangereuses et le Directeur d’un site producteur et fournisseur d’hydrogène par électrolyse de l’eau notamment.

Il y a près de 70000 accidents industriels en France chaque année. A chaque fois, les médias nationaux comme la presse régionale souhaitent interroger le dirigeant afin de comprendre qui est responsable alors qu’AZF reste dans l’inconscient collectif.

A chaque fois, les élus montent au front, exprimant leurs inquiétudes pour l’environnement et la santé publique de leurs électeurs. Les riverains des sites pharmaceutiques ou agroalimentaires ont toujours l’inquiétude d’être empoissonnés ou exposé à un risque « caché ».

Comment communiquer face à la rupture d’un barrage hydraulique ? Que faire face à une fuite polluante ? Comment rassurer les populations habitant à côté des usines à risques ?

Ces situations ne sont pas théoriques. Elles sont bien réelles. Même les plus grandes entreprises peuvent être surprises et maladroites face à un tel risque. On l’a vu récemment avec l’incident technique qui a frappé l’opérateur de téléphonie Orange ayant entraîné des dysfonctionnements significatifs, dans la réception des appels du SAMU Centre 15, du 17 police-secours, pour les appels 18 / sapeurs-pompiers & pour le 112.

Dans de pareilles circonstances, en tant que dirigeant d’entreprise, vous avez le devoir d’organiser immédiatement la continuité de vos services, le rétablissement de l’activité et le retour à la normale. C’est tout l’objet du plan de crise dont vous devez disposer. Ce document de gestion de crise doit d’ailleurs être maintenu à jour et régulièrement actualisé avec les informations les plus récentes sur votre site industriel.

Usines, entrepôts logistiques, exploitations agricoles, tous les sites industriels considérés comme dangereux ou dégageant des matières toxiques doivent s’équiper d’un plan de gestion de crise adapté, d’une communication de crise spécifique et d’une cartographie des risques souvent rendue partiellement publique sur le site de la préfecture.

La gestion des crises industrielles

Retenez d’abord que le jargon technique utilisé par vos experts industriels est d’abord un obstacle à la bonne lecture de la situation par le public.

Que vous soyez une IPCE (Installation classée pour la protection de l’environnement) ou non, que vous soyez soumis ou non à régime de déclaration, que vous soyez SEVESO, ou non, vous devez vous préparer à gérer les scénarios de crise qui peuvent frapper votre entreprise.

A partir du moment où votre activité industrielle présente un risque mettant en jeu des procédés dangereux, des produits chimiques et peuvent entrainer des conséquences sur les personnes, les biens ou l’environnement, alors vous devez solliciter un consultant en gestion des risques industriels.

Ces spécialistes expérimentés de la gestion des risques industriels sauront vous conseiller et vous accompagner dans la gestion des enjeux sensibles d’une crise industrielle. Ils sauront identifier avec vous les phénomènes dangereux auxquels il faut se préparer. Que le scénario soit thermique, toxique ou de surpression, les experts en gestion des risques industriels vous permettront de garder la maitrise de votre image et de votre réputation.

Lors d’un accident industriel, vous devez garder en tête que le public qui vous lit ou vous écoute, n’a pas la même appréciation de la situation que vous. Le public n’aura pas non plus les mêmes critères de gravité que vous.

La communication au coeur des risques industriels

Les Français ont une conscience des enjeux écologiques de plus en plus forte. Ils sont aussi de plus en plus informés sur les risques industriels qui les entourent. De nouveaux médias militants se développent et font régulièrement le buzz en mentionnant des entreprises à risques dont ils écornent la réputation en les accusant de ne pas garantir la sécurité des biens, des animaux, des personnes ou de l’environnement.

Chaque nouvel accident industriel est l’occasion de voir sa réputation s’écroulée et de voir son activité bloquée par des activistes.

A chaque fumée suspecte, à chaque odeur étrange, à chaque vapeur bizarre, et c’est le quartier qui entoure l’usine qui doit être rassurée par une communication de crise adaptée afin d’apaiser les angoisses qui s’expriment légitimement.

Chaque habitant estime aujourd’hui avoir son mot à dire sur l’activité industrielle de son territoire d’où la multiplication des associations, des pétitions en ligne, des tractages dans les boites aux lettres des habitants, des réunions publiques appelant à la mobilisation, des appels au boycott, des recours administratifs et judiciaires etc…

Malgré les contrôles des installations classées, malgré la réglementation de plus en plus stricte, la question de la gestion des risques industriels doit être une priorité des dirigeants.

La communication autour d’un accident industriel

La gestion d’un accident industriel et ses conséquences s’anticipe afin de correctement gérer ses effets qui peuvent vite être perçus par le public comme une catastrophe industrielle.

Comment gérer l’environnement pollué ou accidenté par un sinistre industriel ? Comment assurer la protection des riverains et des travailleurs ? Comment coordonner la communication de crise avec les secours et les autorités ?
Comment rassurer le public ? Comment montrer que les usines de votre groupe sont sans danger pour les riverains ? Comment convaincre que votre entreprise est responsable et citoyenne ?

Comment communiquer sur un rejet toxique dans la nature ? Comment expliquer que votre usine dépasse les seuils de pollution de l’air ? Comment communiquer sur la maitrise des risques technologiques par vos collaborateurs ? Que faire des déchets toxiques après l’accident industriel ? Que faire pour les eaux usés répandues dans la nature ? Comment communiquer sur une contamination des eaux ? Comment rédiger un communiqué de presse d’annonce d’une pollution des sols ? Comment annoncer à un journaliste une non conformité non dangereuse ? Comment expliquer le piratage informatique d’un outil de production piloté à distance ?

Autant de questions sensibles aux enjeux majeurs auxquelles un expert en gestion de crise peut répondre afin de vous protéger.

Les clients d’une agence de crise comme LaFrenchCom sont spécialisés dans le traitement des déchets, dans l’agroalimentaire, dans l’énergie, la pharmaceutique, l’industrie vétérinaire, la nourriture animale, l’industrie du bois, du caoutchouc, du verre, du carton, du plastique. De la chimie à la métallurgie en passant par le raffinage, toutes les entreprises industrielles doivent se faire conseiller et accompagner afin de préparer leur plan de crise.

Quand l’impréparation se conjuguent avec l’absence d’accompagnement par un expert en gestion de crise, vous êtes exposé au danger de voir votre entreprise disparaitre.

De trop nombreux dirigeants d’entreprises industrielles sont mis en examen pour « homicide involontaire » sans avoir anticipé leur communication sous contrainte judiciaire.

Le nom du patron de l’usine est alors jeté dans les médias et les journalistes cherchent à savoir s’il avait connaissance d’un défaut, s’il a fait un mauvais choix de technologie, s’il est responsable par ses choix stratégiques d’un dysfonctionnement, si l’évaluation des risques avait été correctement menée, etc…

Le PDG avait-il fait des coupes budgétaires au détriment de la sécurité ? Avait-il récemment augmenté son salaire ? Autant d’interrogations médiatiques dont les réponses trouvées dans la bouche des syndicats, d’anciens salariés évincés ou de concurrents jaloux, alimenteront l’article publié.

Comment rédiger un communiqué de presse sur un rejet de polluants non autorisé dans l’eau ? Comment faire une interview annonçant un rejet de poussières trop important dans l’air ? Comment communiquer sur ces accidents industriels ? Quelle stratégie de communication de crise adopter afin de communiquer efficacement sur ces risques sans faire peur à la population ?

Comment un accident du travail peut-il virer au drame au sein d’une usine dangereuse ? Comment assumer que des vies de pompiers aient été mises en danger par votre manque d’anticipation du risque industriel ? Pourquoi n’avez-vous jamais communiqué publiquement sur les dangers de votre usine ? Pourquoi avez vous manqué de transparence sur les risques de votre usine ? Comment communiquer efficacement pour rassurer les habitants qui décident de fuir, de manière irrationnelle face au danger que vous représentez dans leur esprit pour la santé et la sécurité de leurs enfants ? Pourquoi ne pas vous être calé sur des normes étrangères plus strictes que les normes européennes en vigueur en France au sein de votre usine ? Y a t il eu une réflexion pour se passer des produits les plus dangereux que vous stockiez ? N’avez vous pas le sentiment d’avoir placé vos intérêts économiques avant la protection des enjeux environnementaux tout en minimisant l’impact des dangers et des risques de votre production ? Pourquoi vous êtes vous contentés de cartographie du PPRT ? Pourquoi ne pas avoir choisi un rayon de danger plus grand ? Avez vous déjà réalisé un exercice de simulation de crise qui permet de simuler grandeur nature un accident lié à un risque industriel ? Avez vous réalisé une étude sur l’impact des produits utilisés dans votre site, sur la biodiversité ? Avez vous préparé votre usine à un risque d’inondation ? Vos installations sont-elles conçues pour un risque sismique ? Vos stocks sont ils protégés contre une attaque terroriste ?

Voilà les questions difficiles que vont vous poser les journalistes. On ne peut pas répondre correctement sans y avoir été spécifiquement préparé avec un mediatraining de crise dédié à la gestion des risques industriels. Le journaliste considérera rapidement que ne pas avoir informé préalablement c’est ne pas avoir protégé les populations locales. De là, à en conclure que vous avez ainsi choisi de mettre en danger les habitants du territoire par vos choix stratégiques, il n’y a qu’un pas.

Tout cela n’est pas inéluctable.

Une communication de crise industrielle s’anticipe.

Une bonne stratégie de gestion des risques industriels c’est celle qui identifie tous les risques possible et se prépare à les surmonter, même ceux qui ont une probabilité faible mais dont les dégâts potentiels sont si importants qu’il ne faut pas les ignorer.

Votre usine est à l’origine de rejets radioactifs ? de souffre ? d’hydrocarbures ? Comment expliquer au public que ces matières dangereuses aient pu fuiter ?

Comment communiquer auprès du public sur les éventuelles transmissions radiologiques ou chimiques qui peuvent se faire par les eaux d’extinctions des secours ou par les fumées de l’incendie ?

Compte tenu des dangers potentiels de certains sites, il convient d’être prêts à tout moment à communiquer sur le fait que vous avez jugé fondamental d’investir, bien en amont de tout incident, dans la sécurisation de votre site de production ainsi que dans l’identification et la prévention des risques, que vous n’avez pas attendu un accident pour agir et réagir.

Ayez sous la main une liste des solutions techniques déployées pour maitriser vos risques industriels et préparez vous au scénario basé sur l’effet cocktail des risques industriels. Vos collaborateurs ont été exposés à de la radioactivité ? à du plomb ? à de l’amiante ? à des pesticides ? au chrome ? à des cancérigènes probables ? Mettez en place immédiatement une surveillance médiatique afin de surveiller cette exposition aux risques professionnels.

Qu’un sol soit pollué à cause d’anciennes pratiques d’éliminations des déchets de votre site industriel, que cela soit dû à des fuites, à des épandages de produits chimiques ou à des contaminations engendrées par des rejets atmosphériques, vous devez avoir entre les mains un guide de crise afin de savoir comment gérer la crise et comment communiquer face à la crise afin de protéger votre image.

On observe encore en France un sous-investissement chronique des entreprises dans la communication de crise. Face à la crise, les plans d’opération interne (POI) permettent évidemment en amont d’identifier les méthodes d’organisation, d’intervention et des moyens nécessaires à mettre en oeuvre en fonction de l’évolution de la situation de crise.

Les dirigeants industriels doivent aujourd’hui anticiper leur communication de crise afin de savoir comment faire face à la communication de crise autour d’un accident, comment communiquer avec leur collaborateurs qu’il s’agit de protéger et quels messages diffuser aux journalistes à propos d’éventuelles atteintes aux biens et à l’environnement extérieur.

Aucun texte légal n’impose de se doter d’un plan de communication de crise, mais seule l’anticipation permet de piloter efficacement la diffusion de son message face à un accident. La technique est faillible. Tout dirigeant industriel a besoin d’un guide de communication de crise dans ces moments sensibles face à un public qui attendra des explications rapides et transparentes sur les « nuisances industrielles ».