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La communication de crise face aux revendications syndicales

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La FTQ (La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est une organisation syndicale du Québec) accuse Rona-Dismat (un important détaillant et distributeur désormais Américain (anciennement québécois) de produits de quincaillerie, de matériaux de construction et de rénovation. La Société exploite, sous diverses enseignes, un réseau de plus de 530 magasins) d’antisyndicalisme et réclame le retour de 22 syndiqués licenciés par l’entreprise.

Gérer la communication de crise autour d’accusations de discrimination syndicale

Tout en dénonçant ce qu’il appelle «l’attitude carrément antisyndicale de Rona-Dismat», le Syndicat des travailleurs de l’énergie et de la chimie (STEC), affilié à la FTQ, a réclamé la réintégration des 22 syndiqués licenciés en septembre dernier ainsi que la levée des sanctions imposées à la suite d’un débrayage illégal.

Ce que refuse absolument l’employeur qui soutient, par le biais de son porte-parole, Luc, du cabinet de conseil en communication de crise, que «des personnes se sont mises dans une situation d’illégalité et ont été sanctionnées». À son avis, le processus d’arbitrage va suivre son cours.

Rappelons qu’en septembre dernier, 22 des 150 employés syndiqués de l’entreprôt Rona-Dismat de Boucherville avaient été licenciés à la suite d’une grève sur le tas. Par leur débrayage illégal, les syndiqués voulaient protester contre la suspension pour inconduite du président du Syndicat Alain Simard. De plus, 111 syndiqués se sont vu imposer des pertes d’ancienneté, et 85 des suspensions allant de un à 45 jours. Plus de 400 griefs ont été déposés par le Syndicat contre ces licenciements et ces sanctions disciplinaires. Ils seront entendus en arbitrage.

Accrédité depuis 1984, le syndicat négocie cette année sa troisième convention collective de travail. Qui s’annonce mal, selon François L’Heureux, représentant syndical du STEC. La deuxième négociation avait été marquée par une grève de trois mois.

En conférence de presse, le secrétaire général de la FTQ, Clément Godbout s’est dit d’avis que «Rona-Dismat devrait plutôt accorder sa politique sociale et coopérer avec le syndicat au lieu de lui faire la guerre». Il s’est plaint des «gestes de provocation, des manoeuvres déloyales et de la profonde hostilité de l’employeur à l’égard des membres du syndicat».

Clément Godbout a rappelé que le syndicat avait fait d’importantes concessions. Pourtant, dit-il, Rona-Dismat s’entête à «refuser une solution honnête et raisonnable suggérée par le conciliateur». Celui-ci n’a pourtant jamais fait de recommandation en se retirant du dossier. Même l’intervention d’un médiateur du ministère du travail n’a pas permis d’en arriver à un règlement satisfaisant.

Pour sa part, François L’Heureux a reproché à l’entreprise de tenter depuis trois ans de «mettre au pas le syndicat» et d’ailleurs, à son avis, «tout son comportement est orienté vers cet objectif».

« L’employeur serait prêt à annuler notamment les suspensions, note François L’Heureux, mais veut forcer les actuels dirigeants syndicaux à démissionner. Ils ont pourtant été confirmés à 70 p cent dans leurs fonctions. Depuis sept ans on a licencié 40 syndiqués. Chez Rona-Dismat, on ne règle les choses que par l’entremise des avocats.»

Pour appuyer ses revendications, le syndicat se propose d’informer par communiqué de presse tous les membres du conseil d’administration de Rona-Dismat, estimant que certains n’ont pas obtenu les «bonnes informations». En outre, il entreprendra des démarches auprès de marchands réunis sous la bannière Rona-Dismat pour qu’ils exercent des pressions sur ce même conseil.

À la direction de Rona-Dismat, qui dessert 530 quincailleries au Québec, avec un chiffre d’affaires de quelque 450 millions, on demeure sur ses positions. Selon Luc Beauregard, depuis ce licenciement les relations sociales fonctionnent beaucoup mieux à l’entrepôt.

«Non seulement la productivité s’est considérablement accrue, a précisé, le porte-parole patronal, mais en plus le climat de travail avec les employés est excellent.»

Quelle stratégie de communication de crise déployez vous au mieux afin de protéger vos intérêts réputationnels et limiter les risques judiciaires ?