Buffalo Grill tente une communication de crise maladroite

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Buffalo Grill lance une vaste campagne de publicité dans toute la France afin de redorer l’image de la chaîne malmenée par ses déboires judiciaires liés à la maladie de la vache folle et à ramener les clients dans ses restaurants désertés. 

La campagne, qui coûtera 900.000 euros selon l’agence qui en est chargée, Image Force devenue Makheia, débute alors que la cour d’appel de Paris doit statuer vendredi sur la détention provisoire de deux dirigeants de la société. 

La campagne, qui s’étalera sur quatre à six mois, démarre vendredi avec la publication d’encarts dans la presse quotidienne nationale puis régionale, ainsi qu’un affichage massif sur 7.000 panneaux dans toute la France d’affiches de grandes dimensions. 

Par ailleurs, une action d’information et de communication auprès de la clientèle sera menée dans les quelque 257 établissements à l’enseigne du groupe, sous la forme d’affichettes et de distribution de prospectus. Une forte désaffection de la clientèle, allant jusqu’à 40% de moins dans les restaurants, avait suivi les déboires de la société. 

Un site internet de communication de crise, www.buffalo-grill.fr, a également été confié à Image Force. 

Un premier encart était visible dès jeudi après-midi, sur une pleine page du quotidien Le Monde daté de vendredi. 

Cet encart, qui reproduit en rouge le logo des cornes de Buffalo, emblème de la marque, affirme que “l’épreuve rend plus fort”. “C’est dans l’épreuve, affirme le texte, que l’on se rend compte qu’on a des amis, des clients fidèles, des collaborateurs solidaires et courageux, des partenaires motivés”. 

Le texte évoque aussi “de nouvelles résolutions, de nouvelles dispositions pour aller plus loin encore dans la qualité”. 

Image Force a expliqué par ailleurs que “les notions de dignité, de courage et de force” seront au coeur de la campagne qui selon elle “permettra de toucher plus de la moitié de la population française”. 

Vendredi, la cour d’appel de Paris devait examiner plusieurs appels concernant le placement en détention provisoire de deux dirigeants de Buffalo Grill, et le contrôle judiciaire imposé aux deux autres, des mesures jugées excessives par leurs avocats pour qui elles ont mis le groupe en péril. 

Quatre dirigeants du groupe ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête judiciaire sur la contamination du nouveau variant humain de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont deux ont été écroués et un placé sous contrôle judiciaire nécessitant le déploiement d’une communication sous contrainte judiciaire.

Cependant, l’action du groupe de restauration français reprenait du poil de la bête jeudi à la Bourse de Paris, après avoir été divisée par près de deux la veille à la reprise de sa cotation, suspendue pendant trois semaines par la Commission des opérations de bourse (COB). 

A 16H30, Buffalo Grill gagnait 27,84% à 9,46 euros après avoir dégringolé de 43,94% la veille.