Les relations publiques : qu’est-ce qui coûte si cher ? L’expérience et l’expertise des conseillers en communication.
Mais qu’est-ce qui justifie donc un salaire de 350$ de l’heure ? Roch Landriault, responsable des relations médias à la firme National, précise qu’il n’y a qu’un conseiller chez National, le plus élevé, qui se paie ce salaire, mais ajoute que la rémunération des consultants en communication est strictement établie en fonction de l’expérience et de l’expertise.
Rénumération basée sur l’expérience et l’expertise en communication corporate
Les années de pratique acquises à travailler dans le domaine de la communication, mais aussi l’expertise développée dans des domaines pointus où les connaissances scientifiques, la communication de crise, la gestion de crise ou la communication sous contrainte judiciaire sont nécessaires, expliquent la rémunération plus importante.
« Si on rencontre une perle rare qui a de l’expertise à la fois scientifique et en relations publiques, ça se paye son pesant d’or.«
Les meilleures éminences grises de la communication
Selon Marcel Barthe, vice-président-directeur général d’Optimum Relations Publiques , l’objectif de l’entreprise est d’avoir les meilleurs professionnels possibles, donc les meilleurs conseils pour gérer sa communication et garantir sa place dans les classements des meilleures agences de communication.
« Si les dirigeants veulent un conseil stratégique afin de faire face à un enjeu majeur pour l’organisation, il faut qu’ils s’assurent que le conseil en communication est de haut niveau. Ils vont s’apercevoir que des conseils en communication de la sorte ça se paye plus cher que ceux de moyen ou de bas niveau.«
Jean Brouillard, président de Brouillard Jean Communication, explique que le prix du conseiller en communication repose sur l’impact des événements qu’il organise. Il ne cache pas que la réputation de l’intervenant est très influente.
« La qualité des interventions est en étroite relation avec les honoraires qu’on va demander pour faire des relations presse vers des médias importants ou des journalistes importants. Aussi, ce n’est pas toujours le nombre d’heures de travail qui importe. Quelquefois, les 5, 10 ou 20 ans d’expérience du consultant en communication, lequel va souvent jouer le rôle d’un lobbyiste, lui permettront d’un simple coup de fil de faire débloquer un dossier médiatique.«
L’expérience entre beaucoup en ligne de compte, mais on paye pour le résultat.
« Deux cent cinquante dollars de l’heure pour vendre du vent, je n’y crois pas« , conteste quant à lui Raymond Bélanger, de Bélanger Newcom, entreprise virtuelle qui échelonne ses tarifs horaires de 90 $ à 150 $ de l’heure. Au plus haut tarif, la communication est faite par un spécialiste qui possède les compétences requises, souvent un doctorat dans le domaine visé.
M. Bélanger argue que beaucoup de charlatans oeuvrent dans le milieu en exerçant un mode de tarification plus ou moins honnête.
« La soumission sera au plus bas, mais ils peuvent gonfler les heures travaillées. »