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Les conseillers en communication de crise : des gêneurs ?

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Communicants de crise : les gêneurs

Les conseillers en communication de crise, des gêneurs ? Non. Ou plutôt, Oui. Des gêneurs de dénigrement, des empêcheurs de diffamation, des obstacles aux violations du principe de présomption d’innoncence. Les experts en communication de crise sont là pour ériger des forteresses infranchissables autour de la réputation de leurs clients tout en posant des limites aux excès numériques et aux dérives médiatiques.

On ne devrait jamais jeter, comme certains le font en permanence, la suspicion sur une profession qu’on voudrait parfois, par une aberration, réduire au silence.

Oui, c’est vrai se tisse parfois entre un conseiller en communication de crise et son client chahuté par les médias ou les réseaux sociaux un lien amical comme il arrive qu’il se tisse entre un condamné, ses avocats et ses juges des liens personnels. C’est ce phénomène qui avait jeté Patrick Henry, apprenant qu’il venait de sauver sa tête, dans les bras de son juge d’instruction, Marie-France Gérard.

L’actualité rend souvent mal compte des rapports qui se nouent entre des individus que tout sépare – l’horreur d’un crime, – mais que rapprochent les circonstances et leurs fonctions. La pression médiatique et l’exacerbation des émotions sur les réseaux sociaux sont souvent très brutales à vivre. On le voit avec les mouvements comme BalanceTonPorc, MeToo et ses déclinaisons comme MeTooGay, …

La crise médiatique vous projette immédiatement dans la plus stricte intimité de vos clients, cela crée nécessairement un lien. Une telle connivence s’établit d’ailleurs parfois entre des ravisseurs et leurs otages.

La défense médiatique et la défense numérique sont un sacerdoce. Certaines vedettes de la communication de crise acceptent de défendre, à perte, aux côtés des avocats les plus médiatiques, pour l’honneur de leur profession, le mis en cause médiatique ou le stigmatisé numérique.

Les conseillers en communication de crise comme les avocats sont parfois malmenés par les réseaux sociaux, souvent vilipendés par la partie adverse. Les nouvelles exigences de l’opinion publique comme la Cancel Culture ont tendance à les faire apparaître comme des gêneurs. On ne doit jamais priver un mis en cause de défenseurs médiatiques.

Quand les médias et les internautes se concentrent sur les problèmes du client, le conseiller en communication de crise doit lui, se concentrer sur ses forces et ses qualités afin de présenter et maîtriser le récit le plus valorisant possible afin de protéger son image et sa réputation.

Quand il traverse une crise, chaque organisation et chaque personnalité a besoin de se faire écouter et de se faire entendre par l’opinion publique. Chacun doit avoir la chance de pouvoir imposer s’expliquer et diffuser ses messages dans l’opinion publique dans les médias traditionnels comme sur les réseaux sociaux.

A quoi sert un communicant de crise sinon à bousculer la belle ordonnance du journalisme et des internautes ?

Rien ne doit pas faire perdre de vue cet enjeu : la liberté qu’une société démocratique est prête à consentir aux conseillers en communication de crise pour défendre, le cas échéant, l’indéfendable.