La communication de crise face à #MeToo et #BalanceTonPorc

Sommaire

Question : 

“Avec les mouvements #MeToo ou le forum #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, malgré le fait que partout les femmes passent à l’offensive contre le harcèlement sexuel ou les agressions sexuelles, ne trouvez pas que l’on profite de ces accusations régulièrement portées contre des Hommes pour diffamer et dénigrer des hommes parfaitement innocent dans les médias ? Au fond, ces mouvements certes légitimes ne servent-ils pas aussi à abimer la réputation d’hommes qui n’ont rien à ne se reprocher? La puissance médiatique et l’influence digitale de ces mouvements de militantes féminines et d’activistes associatifs n’est-elle pas aussi instrumentalisée au service de la déstabilisation de certains dirigeants d’entreprises ? Quel est l’avis de votre agence de communication de crise sur ce sujet violent ?”

Réponse : 

En tant que conseillers en communication sous contrainte judiciaire, nous savons à quel point la médiatisation des procès pour harcèlement sexuel ou agression sexuelle ont mis à l’ordre du jour ce difficile sujet qui n’échappe plus aux oreilles des Français. Le sujet est d’abord celui de la prévention et de la répression de la violence sous toutes ses formes.

La pédophilie et les agressions sexuelles font régulièrement la manchette des journaux et des journaux télévisés. On parle du comportement de l’agresseur, on l’excuse parfois, des préjugés tenaces sont véhiculés et la souffrance de la victime rapidement balayée sous le tapis.

Les médias via leurs journalistes mettent ainsi régulièrement en lumière les différentes facettes de la violence subie par les femmes.

Ces mouvements ont des défauts. Ils ont aussi un avantage : outiller les jeunes face à ces phénomènes de violence. Dans une société où la violence prend de plus en plus de place, il est primordial de réduire la tolérance de la population et des victimes face à ce fléau, et plus particulièrement face aux abus sexuels et à la violence dans les relations amoureuses. C’est une question de communication publique essentielle.

A nos yeux de conseiller en communication de crise, si la violence est évidemment un sujet difficile il reste essentiel d’en parler. Si cela est instrumentalisé et entraîne des dérives, c’est condamnable et une réponse judiciaire est possible et souhaitable afin de protéger l’image et la réputation des entreprises et des dirigeants qui en seraient ainsi victimes. Il n’est pas tolérable que ces campagnes soient le prétexte du lynchage médiatique et digital d’hommes innocents. A cet égard, ces dernières années, nous avons de plus en plus été sollicités par des hommes souhaitant effectuer un nettoyage de la réputation sur Google afin de faire effacer les accusations infondées d’anciennes compagnes ou d’anciennes collaboratrices qui pour se venger profitaient de ces campagnes. La justice ayant reconnu le caractère infondé ce ces campagnes, nous les avons accompagné afin de nettoyer leur eréputation.