Astreinte de crise 24h/24 7j/7

Gestion de crise : pourquoi l’Etat semble toujours en retard

Gestion de crise : comment faire face à l’urgence ?

Réussir un exercice d’intervention lors d’une simulation de catastrophe aérienne ne prouve pas l’efficacité d’une organisation face à la crise. La question des exercices de gestion de crise de l’Etat et de leur adaptation aux contraintes des crises sanitaires est posée.

Les cafouillages dans la communication de crise autour de la pandémie COVID19 ont quelque chose d’inquiétant pour une population qui se croyait protégée par l’accumulation d’un millefeuille d’agences administratives et de structures de sécurité sanitaire bien rodées.

Le débordement soudain de nos services de réanimation a montré que l’on n’est très mal préparé aux interventions rapides qu’exigent les états d’urgence. Il n’y a jamais de préavis aux catastrophes naturelles comme il n’y a jamais de préavis aux crises sanitaires dont l’anticipation est insuffisante.

La colère et l’impatience de l’opinion publique face aux crises sont des risques.

Les services gouvernementaux devant assurer la protection des français semblent toujours surpris par l’ampleur des crises.

Après coup, on se fend de discours et de bonnes résolutions visant à rassurer la population. Faudra-t-il l’explosion d’une centrale nucléaire, l’éclatement d’un barrage hydro-électrique pour que notre société se dote enfin de procédures d’intervention efficaces et de mécanismes gouvernementaux de gestion de crise rigoureux et éprouvés ?

Les bonnes volontés et la communication politique ne suffisent pas. La rapidité est la clé de tout. La gestion des crises doit pratiquement se faire par automatismes comme un réflexe naturel, selon des plans de communication de crise précis, connus de tous les intervenants et experts qu’un responsable permanent peut toujours rejoindre.

Le gouvernement dispose de plans d’urgence qui ne peuvent répondre à tous les besoins et qui ne sont pas assez éprouvés dans des conditions réelles et selon des scénarios basés sur le pire.

Ce n’est jamais le nom d’un coupable dont on a besoin après une gestion de crise ratée. C’est qu’on en tire les leçons.

On exige de l’efficacité dans la gestion des crises et des mesures d’interventions simples, rapides et précises afin de protéger la population du risque et de l’informer clairement. La gestion de crise sanitaire du COVID19 a semblé paralysée par des organigrammes très (trop ?) sophistiqués diront les uns, rigides et déconnectés diront les autres …