Des cours pour gérer sa possible séquestration
On reproche souvent aux sociétés françaises de ne pas saisir les opportunités qui s’offrent à elles quand la crise s’installe. Contre-exemples.
Alors comme ça, vous conseillez les entreprises qui licencient ?
Erreur grossière : « Nous les accompagnons dans la mise en oeuvre de leur plan de sauvegarde de l’emploi. C’est le terme légal » .
Le directeur conseil d’un cabinet spécialisé en « stratégie de communication de crise et gestion de crise ».
Son employeur, propose, depuis une semaine, un « module de formation » d’une demi-journée aux chefs d’entreprises qui redoutent une éventuelle privation de leur liberté. De parole et de mouvement. C’est le bosssnapping.
La formation est assurée par des « anciens des unités spéciales » du Raid ou du GIGN. Mais « pas par des gros bras, par des négociateurs , prend soin de préciser le consultant en communication de crise. Il ne s’agit pas d’apprendre aux patrons à s’échapper ou à se défendre, on n’est pas dans une logique James Bond ou Mc Gyver ».
Rester le patron
Concrètement, « on leur explique les ressorts psychologiques d’une négociation, de quoi il faut avoir peur ou pas, on leur apprend à calmer le jeu avant de retourner à la table de négociations » . Même dans ces circonstances extrêmes, « il doit rester le patron ».
La société propose son service de « coaching » pour aider la direction à affronter le pire. Et suggère à ses clients d’avoir toujours un « kit de survie » au bureau : chemise et cravate de rechange, rasoir…
Mais aussi d’avoir, sous la main « un deuxième portable, avec numéro masqué où seront enregistrés des numéros utiles, comme celui de la famille, de la préfecture ou de la gendarmerie » .
Bien entendu, ces sociétés de gestion de crise proposent également leur assistance sur le terrain, si nécessaire, en cas de séquestration. Avec mise en place d’un « press office » spécialisé dans la communication de crise. Chargé de contrebalancer la communication des grévistes.
Bref, du confidentiel, du pointu, du sur mesure. Comme les tarifs demandés par ce type de sociétés.