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Exercice de crise : l’expérience des poussées de fièvre

crise médicale

D’un département à l’autre, les veilles téléphoniques ne changent guère. Seule l’actualité peut conduire à des poussées de fièvre. A Quimper, quelques milliers d’appels arrivent en moyenne aux services préfectoraux dont le tiers est traité par le standard.

Mais il y a eu des pics. Pendant la crise du carburant, en septembre 2000, le standard a reçu jusqu’à 3.000 appels quotidiens. II a fallu rajouter dix lignes aux 25 existantes.

drame de Penfeld

Lors du drame de Penfeld, provoquant la mort de cinq personnes lors d’une bousculade à Brest en février, pas moins de 500 personnes, dont 100 entre 6 h et 9 h, ont appelé, soucieuses d’avoir des informations pouvant concerner un étudiant éventuellement présent ce soir-là. Le Finistère a hélas une certaine expérience dans les événements tragiques. Ils conduisent, outre à un renfort du standard, à l’instauration d’une cellule d’information.

Toujours répondre

« A Quimper, face à cette gestion de crise, nous avons des gens volontaires formés à apporter des réponses idoines ». D’autres situations favorisent des appels doublés d’une réflexion à voix haute ou qui sont l’expression de la solidarité. Ce fut le cas par exemple pour les oiseaux victimes de la marée noire. « Nous nous devons d’être très vigilants et ne pas laisser cette solidarité sans réponse », souligne la chargée de communication de crise.

Dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre, certains voulaient avoir des précisions du type : « Mon cousin est étudiant à New York à tel endroit, est-ce que c’est loin des Twins ? ». Les gens étaient dirigés vers un service des Affaires étrangères. Ce fut encore le cas lors de l’attentat de Djerba. « Beaucoup de Finistériens étaient en vacances, leurs parents s’inquiétaient. Nous avons là aussi un relais ».

Soirs de pleine lune…

Enfin, et on n’en rit pas à la préfecture, « les soirs de pleine lune, nous recevons des appels de détresse, les gens veulent prendre le préfet à témoin de leur désarroi »…

Le département est très coutumier des veilles téléphoniques agitées.