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BalanceTonPorc : Quand Google condamne avant la Justice.ActualitésBalanceTonPorc : Quand Google condamne avant la Justice.

BalanceTonPorc : Quand Google condamne avant la Justice.

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BalanceTonPorc : comment affronter la crise de réputation née d’accusations proférées sur le site internet et indexées par les moteurs de recherches ? 

Y a-t-il déjà eu une plus grande crise de réputation dans notre histoire contemporaine de la communication, des relations presse ou des relations publiques ? Y-a-t-il déjà eu une crise touchant aussi brutalement autant de personnes, de dirigeants, de fonctionnaires, de grands patrons, d’industriels, de décideurs, de sportifs, d’acteurs, de people, bref de personnalités publiques ou non ? Rarement dans l’histoire de la communication de crise, autant de personnes auront eu à répondre en même temps d’allégations d’agression sexuelle après Harvey Weinstein aux Etats-Unis.

La France n’a pas échappé à cette vague d’accusations gravissimes.

Nous ne parlons pas ici d’un impact sur un ou deux hommes des affaires – nous faisons référence à la campagne lancée dans les médias digitaux et traditionnels, #balancetonporc et à celle qui lui a succédé #Metoo qui demande aux femmes de se manifester publiquement et d’affirmer qu’elles ont elles aussi été la cible de harcèlement sexuel ou d’agression en publiant les noms de leurs agresseurs fin de les rendre honteux et de les stigmatiser.

Les actions de Weinstein; ont peut-être été celles qui ont déclenché sa crise de réputation, mais la campagne de mobilisation #Metoo pose maintenant des questions très graves à un public beaucoup plus large – les hommes, et je veux dire tous les hommes. Les initiateurs de cette campagne ont conçu ce mouvement sur les réseaux sociaux comme un moyen de transformer toutes les victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle en activiste digital.

Comme moi, vous aurez sans doute vu une énorme quantité de femmes utiliser Twitter et Facebook pour déclarer qu’elles ont souffert d’un comportement non désiré et bien pire de la part des hommes.

Certains hommes ont immédiatement déployé une stratégie de communication de crise classique afin de sauver leur réputation : le mea culpa. Ainsi, les a-t-on entendu parler d’actions qu’ils regrettent tout en présentant leurs excuses.

Si le débat est déclenché par des femmes qui ont choisi de se créer une notoriété et une visibilité sur ces agressions, il semble que certains hommes se sentent lésés par une telle condamnation ouverte de ces actes. Ainsi a-t-on vu apparaitre légitimement des hashtag comme #Notallmen ou même #NotMe. Nous pouvons comprendre que certains hommes se sentent indignés d’être associés à Weinstein et à ses semblables.

Mais si on ne peut être que d’accord avec l’initiative qui consiste à dénoncer les agresseurs sexuels, comme accepter que ce mouvement se transforme en un vaste mouvement de dénonciation calomnieuse, diffamatoire, injurieux pour certains hommes qui se retrouvent du jour au lendemain à faire face à un raz de marée de questions de leurs épouses, mères, soeurs, collègues, filles, amis, associés, etc…

La dénonciation n’est pas un jeu. On ne joue pas avec la vie d’hommes. On ne livre pas ainsi sans conséquences l’honneur et la réputation d’hommes aux chiens. C’est à la justice qu’il revient après une enquête et le rassemblement d’éléments de preuve incontestables de condamner. Pas aux twittos. Pas aux réseaux sociaux. Pas à l’éditeur d’un site internet en mal de notoriété.

Chacun n’a pu qu’être sérieusement troublé par le nombre de femmes qui se sont levées et qui ont parlé d’événements sordides dont elles ont été victimes à l’école, à la maison, au travail, dans la rue, au cinéma et dans les parcs publics, des événements qui se sont produits y compris quand elles étaient jeunes filles, adolescentes.

Au sein de notre agence de communication de crise, nous n’avons jamais vu autant de clients paniqués nous contacter après avoir découvert être accusés d’actes manifestement jamais commis qui ont brutalement miné leur réputation de fils, de maris et de pères respectueux.

Chez LaFrenchCom, nous n’accepterons jamais que la parole des uns soit sacralisée alors pendant que celle des autres est ignorée. Il est en même temps très clair pour nous qu’il est inacceptable qu’un étudiant tire le soutien-gorge de la fille assise devant lui en amphi, qu’un adolescent mette sa main sur le jean de la fille avec qui il sort pour la première fois, qu’un manager suggère à son assistante de porter quelque chose de plus « adapté » au bureau, qu’un supérieur se croit autorisé à solliciter des faveurs sexuelles en considérant que cela fait partie intégrante de la rémunération d’une femme, etc…

BalanceTonPorc est MeToo nous permettent ici de revenir sur une question fréquente. On nous demande souvent si les communicants de crise ne sont pas qu’un commando au service des intérêts des salauds, des puissants, des riches ? S’il ont un sens moral ?

Comment les experts en communication de crise vivent leur métier au quotidien ? À quelles questions éthiques et déontologiques sont-ils confrontés lorsqu’ils doivent assurer la défense de causes qui pourraient paraître indéfendables ? C’est la question à laquelle Florian Silnicki, Expert en stratégies de communication et Fondateur de l’agence LaFrenchCom répond ici.

Les communicants de crise ont une image très ambivalente dans l’opinion publique.

Pour les communicants de crise qui sont les avocats médiatiques de leurs clients, défendre leur réputation, leur eréputation, leur image, leur honneur, c’est avant tout offrir un rempart à une personne qui est montrée du doigt et qui n’a personne d’autre qu’eux pour la représenter aux côtés de leurs avocats.

Il ne s’agit pas d’acquiescer à un acte commis ou de considérer que ce n’est pas un acte grave.

Si un communicant de crise refusait de défendre un client, on pourrait penser qu’il nie la part d’humanité de son « client » et par là qu’il renonce à sa propre humanité.

Les communicants de crise sont là pour défendre. Pour nous, plus l’accusation est grave, plus l’accusé a le droit d’être défendu, et le communicant de crise, le devoir de le défendre dans la presse, sur internet et les réseaux sociaux.

Le communicant de crise, cependant, n’est pas un mercenaire, il a sa propre vie et ses propres convictions, et la défense médiatique et digitale qu’il propose à l’accusé doit en tenir compte.

 

 

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