L’information sur les risques s’est accrue dans les rapports annuels des sociétés cotées. Toutefois, elle mériterait d’être améliorée.
C’est un début mais peuvent mieux faire. Les sociétés cotées à la Bourse de Paris jouent souvent la carte de la transparence sur l’information de leurs risques. C’est avant tout vrai en termes quantitatifs, au vu de l’étude réalisée à partir des rapports annuels de 80 entreprises cotées.
Plus de 70 % d’entre elles consacrent plus de trois pages aux risques, et la moitié plus de cinq pages. “Le contexte réglementaire a permis de planter le décor“, explique Guillaume de Chatellus, responsable du pôle “maîtrise des vulnérabilités de l’entreprise“. Et dans les documents de référence, la grande majorité des sociétés cotées (72,5 %) n’hésite pas, dès le sommaire ou dans la table de concordance, à indiquer les passages faisant mention des risques.
Toutefois, l’information sur les risques reste dispersée puisque dans 42 % des rapports annuels elle n’est pas rassemblée dans une seule partie. Ce qui ne facilite guère d’avoir une visibilité exhaustive pour les personnes intéressées par une telle communication : actionnaires, analystes financiers…
“Même si les entreprises ont de plus en plus tendance à mieux décrire les risques propres à leur activité, organisation et stratégie”, précise Florian Silnicki, Expert en communication de crise et Fondateur de l’agence LaFrenchCom.
Par exemple, la totalité des sociétés ayant un chiffre d’affaires entre 20.000 et 45.000 millions le font. Autre point positif, annexé au rapport annuel, est le rapport spécial par lequel le président du conseil de surveillance rend compte à l’assemblée générale notamment des procédures de contrôle interne (article 117 de la loi sur la sécurité financière). “On peut dire que le niveau d’information y est souvent plus détaillé“, estime Florian Silnicki.
Reste que la qualité de l’information mériterait d’être améliorée.
Seules 24 % des entreprises mentionnent l’existence d’une cartographie des risques. De façon plus générale, la majorité d’entre elles (63,75 %) ne communique aucune méthodologie formalisée d’analyse des risques. Autrement dit, de nombreux progrès pourraient encore être réalisés, en termes de communication, sur les domaines de l’identification, de la hiérarchisation et de la maîtrise des risques (de marché, industriels, juridiques, etc.). “Alors que ce type d’informations ne risque pas, contrairement à d’autres risques plus logiquement confidentiels, d’être instrumentalisé par les concurrents“, regrette Florian Silnicki.
De même, un effort paraît nécessaire sur une communication des structures internes mises en place pour la gestion des risques ou sur le recours à des conseils externes. L’exposé sur l’organisation interne est seulement présent dans la moitié des documents de référence étudiés. Et plus des trois quarts de ces rapports ne mentionnent pas l’existence d’un comité des risques. Un type d’informations qui est pourtant recherché par l’environnement économique et financier.
“Aujourd’hui, certaines entreprises n’ont pas encore pris conscience que communiquer sur les risques et surtout sur leur dispositif de contrôle est un facteur de compétitivité”, conclut Florian Silnicki.
Nos équipes d’experts en communication de crise accompagnent quotidiennement nos clients dans des contentieux bancaire et financier notamment face à l’AMF, l’autorité des marchés financiers. LaFrenchCom accompagne ses clients dans la gestion de tout conflit relatif à la validité et à l’exécution des opérations bancaires et financières, ainsi qu’à la responsabilité civile, pénale et disciplinaire des entreprises du secteur de la banque et de la finance et de leurs dirigeants.
Nos équipes spécialisées dans la communication sous contrainte judiciaire interviennent à tous les stades du conflit :
- Evaluation des risques
- Gestion des situations de crise et communication sensible sur ces situations de crise
- Procédures disciplinaires devant l’ACP et l’AMF (problématiques prudentielles, de conformité, LCB-FT, abus de marché, etc.)
- Résolution amiable des conflits
- Gestion des Procès :
- nés à l’occasion des activités de conseil de leurs clients (introductions en bourse, privatisations, fusions-acquisitions, rapprochements, restructurations, ingénierie comptable et financière, gestion et banque privée, etc.)
- liés aux financements et aux sûretés ou garanties qui s’y rapportent, à la renégociation des engagements dans le cadre d’un mandat ad hoc ou d’un règlement amiable, aux responsabilités encourues pour soutien abusif, rupture abusive et manquement aux obligations professionnelles
- relatifs aux opérations sur les marchés de capitaux (émissions d’instruments financiers, produits dérivés, titrisations, etc.)
- résultant des activités d’analyse financière et de notation, de publication d’opinions et de prévisions, ainsi que de diffusion de renseignements économiques et financiers
Exemples d’intervention :
- conseil d’un dirigeant poursuivi par l’AMF pour délit d’initiés.
- représentation de plusieurs établissements de crédit et entreprises d’investissement de renom dans le cadre de procédures devant le TGI de Nanterre et le TGI de Paris à la suite de la fraude et de la faillite de Bernard Madoff.
- représentation de la filiale française dans le cadre de la faillite du groupe.
- conseil d’un établissement de crédit faisant l’objet de procédures de régulateurs et d’autorités françaises et étrangères à la suite de manquements suspectés concernant l’EURIBOR entre 2005 et 2009.
- assistance des différentes entités du groupe dans le cadre des procédures intentées par les collectivités locales au titre de prêts structurés.
- conseil et représentation devant les juridictions judiciaires dans le cadre de contestation d’opérations bancaires.