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Les formules choc

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Les conseillers en communication politique le savent bien, cherchant désespérément la formule choc pour retenir l’attention, les décideurs, notamment politiques, sombrent souvent dans la formule sotte conduisant leurs publics à ne leur accorder qu’une oreille très inattentive. Pour une phrase qui résume sans réduire, qui convainc sans duper – combien de slogans creux et simplistes sont diffusés dans les médias et sur les réseaux sociaux à l’ère du Clash !

Bilan de l’opération ? « 90% de communication, 10% de fond »

Nous le rappelons lors des formations mediatraining, les phrases simples et claires sont davantage susceptibles d’intéresser les médias que celles complexes et confuses. Certains clients, face aux crises, se laissent d’ailleurs parfois emporter par le charme d’une formule cinglante contre leurs concurrents. Nous leur disons que ces formules sont parfois utiles. Elles sont d’ailleurs souvent le fruit d’un intense mediatraining. Mais, attention à l’effet boomerang. Ces formules peuvent enflammer les passions, mais elles ne sont utiles qu’à la condition d’éclairer le débat et de ne pas vexer les magistrats pendant un procès par exemple où la communication sous contrainte judiciaire est hautement stratégique.

De nos jours, devant l’abondance des nouvelles, la saturation de l’espace médiatique et numérique, de la féroce compétition entre les médias traditionnels et les pureplayers du web, de la multiplication des entreprises qui cherchent à faire parler d’elles et des effectifs des rédactions des médias de plus en plus réduits et stressés, les sujets qui suscitent l’intérêt des journalistes sont ceux qui sont facilement compréhensibles ou qui sont communiqués de façon originale par les agences de relations presse.

Par conséquent, la planification de la communication corporate est essentielle au succès de l’ampleur médiatique d’un dossier. Les entreprises qui ont un message complexe à véhiculer doivent de plus en plus être créatives pour être à l’ordre du jour des rédacteurs en chef, c’est-à-dire ceux qui affectent les journalistes aux nouvelles du jour.

Pour y arriver, les entreprises devraient privilégier l’approche suivante :

  • Choisir le bon angle. L’entreprise doit être créative et aller au-delà de la simple diffusion d’un communiqué de presse. Elle doit clairement segmenter son public cible, peaufiner son message clé et trouver le meilleur angle journalistique pour communiquer son message.
  • Parler aux bons journalistes au bon moment. Un récent sondage révélait que la chose qui dérange le plus le journaliste, c’est de recevoir des nouvelles qui ne les concernent pas. Chaque journaliste a son « beat ». Il faut donc communiquer avec le bon journaliste après avoir vérifié les calendriers rédactionnels afin de s’assurer que des sujets s’inscrivent aisément à l’ordre du jour du média concerné.
  • Avoir une formule choc. Il faut être en mesure de résumer son dossier en 7 secondes. C’est en utilisant des phrases courtes et saisissantes ou des métaphores que le public retiendra le message. 
  • Une image vaut mille mots. L’adage est pertinent plus que jamais en communication. Saviez-vous que 60 % de ce qu’on retient d’une entrevue à la télévision provient du langage non verbal, 37 % du ton et de l’attitude de l’interviewé et à peine 3 % des propos qu’il a tenus?

 

Les formules chocs

  • « Le Brésil est un Etat riche dans un pays pauvre. » Alceu Amoroso Lima
  • « De toutes manières, je n’aime pas les élites, quelles qu’elles soient, car elles puent la chance et / ou la malhonnêteté. » François Barcelo
  • « Il songea à devenir gigolo, courtier en immeubles, économiste, conseiller matrimonial, sexologue, psychologue, critique littéraire, bref tous les métiers modernes que l’on peut improviser lorsqu’on connaît peu de choses et qu’on n’a aucun diplôme » François Barcelo
  • « On parte souvent de la révolution tranquille – quelle jolie contradiction – mais n’oublions pas l’armée pacifique » Alice Parizeau
  • En voulant signifier l’abus des subventions fédérales aux groupes de pression les plus obscurs, le sénateur réformiste Stan Waters avait eu cette formule-choc: « Plus d’argent pour les lesbiennes noires de Dartmouth! »
  • « Il est l’artiste de l’évasion qui s’évade dans l’enfermement » Michèle Nevert à propos de Raymond Devos
  • La « formule choc » n’est qu’une « formule toc » Pratte André
  • Louise Harel, ministre canadienne de l’Emploi et de la Concertation « Il y a un paradoxe dans nos sociétés : beaucoup de gens ne travaillent pas, et beaucoup ont l’impression de trop travailler. »
  • « Les directeurs des ressources humaines ne sont pas plus préparés à effectuer des licenciements que les médecins ne le sont à tuer leurs patients. » Roland Foucher , professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
  • « Quand on n’est pas heureux au travail, on se déclare malade. » Mark Grudzielanek
  • « On ne tient son destin que si on le prend en main. » François-Noël Buffet
  • « Nous voulons une société de droit à la mode corse. » Joseph Colombani
  • « Parizeau nous propose de faire une bouillabaisse, puis de recoller le poisson! » Jean Chrétien
  • « Je suis un UDF avec une gueule de RPR. » Nicolas Sarkozy
  • « Le procès de la rapidité à des fins économiques, le procès de l’apparence par rapport à la légalité, le procès du copinage entre gens voulant se rendre service mutuellement. » M. Poque
  • « Le Premier ministre avait promis du souffle pour ce pays. On n’a eu que du vent. » Melchior Wathelet