Nous avons longuement évoqué ce sujet ici.
En bref, le Bossnapping est une forme de grève où les employés retiennent leur patron ou un haut dirigeant de l’entreprise en otage pour protester, par exemple contre des licenciements. Il est généralement utilisé en France et en Europe et est considéré comme une forme extrême de protestation sociale et de mobilisation syndicale. Il est illégal dans la plupart des pays.
Le Bossnapping est une forme de protestation très médiatisée qui a surgi en France en 2008, lorsque des employés ont commencé à retenir leur patron pour protester contre des plans sociaux ou des réductions de salaires. Les employés peuvent retenir leur patron pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, et peuvent utiliser des moyens de pression tels que des barricades, des menaces ou des violences verbales.
Cette forme de protestation sociale est considérée comme extrême et illégale dans la plupart des pays, car elle viole notamment la liberté personnelle et peut causer des dommages physiques ou psychologiques aux personnes retenues. En France, le Bossnapping est illégal et peut entraîner des poursuites pénales.
Malgré cela, il est devenu un moyen populaire pour les employés de protester contre les licenciements, car ils affirment se sentir souvent désespérés et sans autres options pour faire entendre leur voix. Les entreprises et les gouvernements doivent donc trouver des moyens de résoudre les conflits de manière pacifique et de répondre aux revendications légitimes des employés.
Il existe plusieurs moyens d’anticiper et de gérer la crise du Bossnapping pour protéger l’entreprise :
- Communication de crise : Il est important d’avoir une communication de crise ouverte et transparente avec les employés pour éviter les malentendus et les frustrations qui peuvent conduire à des formes extrêmes de protestation sociale. Les employés doivent être informés des décisions de l’entreprise et des raisons qui les ont motivées.
- Préparation de la crise : Il est important pour les entreprises d’avoir un plan de gestion de crise en place pour gérer les situations d’urgence, comme le Bossnapping. Ce plan devrait inclure des procédures pour protéger les employés et les clients, ainsi que des moyens de communiquer avec les parties prenantes.
- Mise en place de mesures de sécurité : Il est important de mettre en place des mesures de sécurité pour protéger les employés et les locaux de l’entreprise, y compris des systèmes de surveillance et des protocoles de sécurité et d’exfiltration des dirigeants pour gérer les situations d’urgence.
- Prévention : Il est important de se concentrer sur la prévention de la situation de crise en identifiant les facteurs de risque et en prenant des mesures pour les éliminer. Il est important d’avoir une bonne gestion des relations sociales en entreprise pour éviter les tensions syndicales et les conflits sociaux qui peuvent conduire à un Bossnapping.
- Formation des employés : Il est important de former les employés à gérer les situations de crise et à identifier les signes avant-coureurs qui peuvent indiquer un Bossnapping imminent.
- Intervention rapide : Si un Bossnapping se produit, il est important d’intervenir rapidement pour protéger les employés et les clients, et pour résoudre la situation de manière pacifique. Il est important de travailler en étroite collaboration avec les autorités pour gérer la situation.
Il y a eu plusieurs cas de Bossnapping en France et en Europe au cours des dernières années. Voici quelques exemples :
- En 2008, des employés d’une usine de Caterpillar à Grenoble ont retenu leur directeur pendant plusieurs heures pour protester contre des licenciements annoncés.
- En 2009, des employés de l’usine de Goodyear à Amiens ont retenu leur directeur pendant 24 heures pour protester contre la fermeture de l’usine.
- En 2016, des employés de l’usine de Whirlpool à Amiens ont retenu leur directeur pendant près de 48 heures pour protester contre la fermeture de l’usine.
- En 2019, des employés d’une usine de Continental à Clairoix ont retenu leur directeur pendant près de 48 heures pour protester contre les réductions de salaires et les licenciements annoncés.
- En 2020, des employés d’une usine de General Electric à Belfort ont retenu leur directeur pendant près de 24 heures pour protester contre les licenciements annoncés.
Il y a eu des cas de Bossnapping dans d’autres pays en Europe et dans le monde aussi, voici quelques exemples d’entreprises dont les salariés ont retenu leur directeur pendant plusieurs heures pour protester contre les licenciements annoncés.:
- En 2010, des employés de l’usine de Ford en Belgique
- En 2011, des employés d’une usine de Sony en Malaisie
- En 2018, des employés d’une usine de GM en Argentine
- En 2020, des employés d’une usine de Boeing en France
- En 2020, des employés d’une usine de General Electric au Brésil
Il est important de souligner que ces formes extrêmes de protestation ne sont pas productives pour résoudre les conflits, il est donc important de trouver des moyens de communication efficace et des solutions pour résoudre les conflits de manière pacifique et en respectant les droits des employés et employeurs.