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Les élus se forment à la gestion de crise en cas d’inondation

innondation

Se préparer et pratiquer des exercices de gestion de crise

Dans un contexte où les menaces climatiques se font grandissantes, se préparer et pratiquer des exercices de gestion de crise devient un enjeu crucial pour pouvoir être prêt le jour J. C’est ainsi que, dans le cadre d’un partenariat unissant plusieurs communautés de communes, et le Master de gestion des catastrophes et des risques naturels (GCRN) de deux universités, deux exercices de gestion de crise ont été développés par les étudiants sous l’expertise de professionnels de la gestion de crise.

La loi Matras

Nouvellement promulguée, la loi Matras (2021) impose la création d’un Plan intercommunal de sauvegarde (Pics) dans le but de mutualiser les moyens humains et matériels pour favoriser la coopération. Tous les 5 ans, cette loi impose de mettre en pratique ce plan via l’organisation d’exercices de gestion de crise. Mardi, la simulation « inondation » a permis de tester les réactions des différents acteurs du territoire. Concernées par le risque inondation, les communes ont pu collaborer entre elles, pour gérer la crise.

Gestion de crise et cellule de crise communale

Mise en pratique. Mise en place d’une cellule de crise « inondation » en mairie. Mobilisant élus locaux et acteurs majeurs de la sécurité (Sdis, police municipale), cette mise en situation a réuni plus de 30 participants. Les établissements publics territoriaux ainsi qu’un bureau d’études étaient présents en tant qu’observateurs.

Proche de la réalité, le scénario de crise concernait un épisode méditerranéen prenant place après l’été. Des enjeux humains (élèves d’école, naufragés de la route) et matériels (coupure de route, perte d’électricité) devaient être sauvegardés.

Après deux heures d’exercice, un retour d’expérience a été mené avec les 4 postes de commandement, à la suite duquel chacun a reçu la certification « Disaster Ready » pour récompenser leur implication.

Les élus formés à la gestion de crise

Sécurité : Les pompiers ont formé les élus à la gestion de crise. Afin de mieux appréhender les évènements exceptionnels dans le domaine de la sécurité civile, les sapeurs-pompiers proposent aux élus du département des formations à la gestion de crise.

Une session a eu lieu dans la commune. Celle-ci a rassemblé des élus municipaux.

Après une courte partie théorique servant notamment à repréciser les rôles respectifs des pompiers, du commandant des opérations de secours, des élus, du maire en tant que directeur des opérations de secours, les participants se sont vus proposer deux exercices pratiques de mise en situation de gestion de crise.

Adapté en particulier au risque inondation, ce plan avait été retravaillé en 2020 en début de mandat. Deux groupes étaient constitués, l’un dans le rôle des élus locaux, l’autre en acteur du scénario (pompiers, gendarmes, victimes, témoins, préfecture, médias).

Cette formation a été unanimement appréciée et va conduire l’équipe municipale à retravailler des outils pratiques utiles en temps de crise, en espérant n’avoir jamais à s’en servir, a commenté un maire présent. Outre le risque particulier inondation, on n’est pas à l’abri, d’un accident de bus, d’un incendie important, d’une tempête.

Une matinée à travailler sur des cas pratiques pour mettre les équipes en situation opérationnelle et évaluer la capacité des équipes des collectivités à s’adapter à des situations exceptionnelles.

Prévenir et gérer les crises futures

Les collectivités participantes viennent de mettre en place une équipe « Prévention, gestion de crise, résilience » qui aura pour mission d’être prête face à tous les risques futurs.

Surmonter des événements traumatiques futurs, les prévenir, les accompagner… Telle sera la feuille de route d’une nouvelle mission « transversale » baptisée « Prévention, gestion de crise, résilience ». L’objectif est de pouvoir conduire à long terme une stratégie globale sur la résilience face aux risques liés au changement climatique, à la dégradation de la biodiversité et de l’environnement.

En d’autres termes, comment se projeter dans un avenir proche ou lointain face à autant d’éléments déstabilisants et de futures conditions de vie de plus en plus complexes. Ces collectivités vont refondre le plan de sauvegarde – document obligatoire qui recueille l’ensemble des plans de gestion de crises – et venir apporter leur soutien aux autres communes qui ont leur propre plan communal de sauvegarde.

L’objectif est de mettre en oeuvre un protocole pour développer la culture du risque, être prêt, sans pour autant être anxiogène, et établir des diagnostics de vulnérabilité des territoires et de leur administration propre. Déjà ont fait jour cet été les problèmes liés à la sécheresse et, par voie de conséquence, au manque d’eau potable. Et cet hiver, les possibles coupures d’électricité sous forme de délestage (dans le cadre du plan national de sobriété énergétique). Se pose aussi la problématique des falaises avec gonflement des argiles (dans le registre des catastrophes naturelles), des inondations et des feux de forêts.

Sensibilisation en interne

Cette formation comportera un gros volet de sensibilisation en interne, dans tous les services des collectivités, pour une appropriation des enjeux par toute l’administration .

Une cartographie des risques

Le travail sera long et minutieux afin d’établir « une stratégie pro-active » . Pour pouvoir s’adapter le plus rapidement possible à des situations inédites, « une cartographie dynamique des risques sur le territoire sera établie en interne, les mairies, le Sdis (service départemental d’incendie et de secours) , la préfecture, les services de police… -, avec une grille d’analyses qui aidera à la prise de décision ». Les collectivités comptent une année de travail, pour former des agents, des élus, cibler des interventions et sensibiliser la population aux enjeux de sécurité civile.