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Démissions en séries des spin-doctors travaillistesActualitésDémissions en séries des spin-doctors travaillistes

Démissions en séries des spin-doctors travaillistes

spindoctor

Définition du terme de spin-doctor

En communication politique, le terme de spin-doctor est une allusion à ceux qui tirent les ficelles en dehors des circuits officiels.

Les spin-doctor chez les Travaillistes britanniques

Mais c’est sans conteste avec l’arrivée au pouvoir des travaillistes, en mai 1997, qu’il est entré dans le langage courant. Or, en moins de trois semaines, deux des plus célèbres spin-doctors travaillistes – le ministre de l’Industrie, Peter Mandelson, et le porte-parole de Gordon Brown, Charlie Whelan – ont dû démissionner. Le premier parce qu’il avait caché l’octroi (en 1996) d’un prêt de 3,7 millions de francs pour l’achat d’un luxueux appartement (il avait reçu l’aide du député Geoffrey Robinson) ; le second parce qu’il aurait vendu la mèche à la presse juste avant Noël.

Peter Mandelson était l’éminence grise de Tony Blair et le brillant inventeur du « nouveau » travaillisme. Whelan était le rusé conseiller du chancelier de l’Echiquier, travaillant d’arrache-pied pour la carrière de son mentor. Car il s’agit bien d’une vieille rivalité entre Blair et Brown, ce dernier n’ayant jamais admis s’être fait battre dans la course au leadership du parti, en 1995… à cause d’un certain Peter Mandelson.

Du coup, les nombreux ennemis de « Mandy » se réveillent. C’est ainsi que le vice-Premier ministre, John Prescott, chantre du travaillisme « ancienne formule » et très populaire auprès de la base, s’est soudainement rappelé son attirance pour l’Etat-providence (à l’antithèse du blairisme).

Faisons les comptes : Blair, Brown, Prescott. Cela fait au moins trois factions gouvernementales. Ce qui signifie en clair que le Premier ministre va devoir remettre de l’ordre dans la maison travailliste. A l’heure où le Royaume-Uni est montré du doigt pour s’être tenu à l’écart du processus d’unification monétaire en Europe, Tony Blair devra déployer toute son énergie pour ne pas perdre le contrôle qu’il exerçait – en partie via Mandelson – sur une machine politique qui, depuis deux ans, avait su taire ses divisions.