L’art d’affiner sa communication financière
L’exemple récent d’Alcatel a prouvé que nombre de sociétés cotées ont précisément du mal à entretenir des relations normales avec le marché. Pourquoi ?
Certaines sociétés cotées n’ont pas encore réalisé que les investisseurs achetaient leurs actions pour les vendre ensuite avec une plus-value. Pour ce faire, ils souhaitent pouvoir estimer le potentiel des entreprises dans lesquelles ils placent de l’argent, sachant que c’est le métier des analystes de faire des prévisions et non celui du président qui est de faire de la stratégie. Avec la zone euro, leur choix va être de plus en plus large.
La communication financière est un pan entier de la communication corporate, trop souvent réduite en France aux obligations légales, doit dans ce contexte être de plus en plus affinée.
Quels conseils donner à ceux qui veulent mieux communiquer en Bourse ?
Il faut faire apprécier l’entreprise à sa juste valeur. Et attention à ne pas tromper le marché. Marc Viénot, l’ex-patron de la Société Générale, a coutume de dire que ce dernier a une mémoire d’éléphant et que l’on souffre longtemps de ses erreurs. Le marché n’aime guère les surprises. Les projets et axes de développement doivent être connus, mais aussi et surtout la qualité des couples produits-marchés et le management doivent convaincre.
Ce sont ces informations dont les investisseurs ont besoin, que l’on pourrait appeler les soft facts, par opposition aux hard facts que sont les informations comptables et légales. Et les soft facts sont souvent à l’origine de l’acte d’achat.
Quelle est la finalité du marketing du titre que les professionnels de la communication financière mettent en place ?
Il faut gérer ses publics afin de véhiculer une image d’entreprise et faire en sorte qu’ils achètent ou prescrivent des actions. Mais, encore une fois, attention aux images mirobolantes.