Les réseaux sociaux n’ont pas d’horaire de bureau : le petit tweet innocent posté à 2 h du matin peut se transformer en véritable bombe médiatique… surtout quand ton boss se réveille en pleine nuit pour s’épancher sur Twitter. Ce quiz va tester tes réflexes de conseiller en communication de crise face aux dérapages nocturnes, aux petites phrases tweetées sous le coup de la fatigue ou de l’émotion, et à leurs conséquences parfois hilarantes (ou catastrophiques) en termes de communication de crise.
Prends ton café (pour ne pas t’assoupir avant la dernière question) et vérifie si tu as l’étoffe du pompier numérique ou si tu laisses traîner des braises sous l’oreiller. Prêt·e ? On y va !
Le Quiz
Le tweet embarrassant du PDG
Minuit vient de sonner et tu reçois une alerte : ton PDG vient de tweeter quelque chose de très ambigu envers un client mécontent. Que fais-tu en premier ?
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A. Tu mets ton téléphone en mode silencieux et tu te dis qu’on verra ça demain matin.
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B. Tu appelles illico ton PDG pour l’inciter à supprimer ou clarifier son tweet avant que trop de gens ne le voient.
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C. Tu réfutes publiquement les propos du PDG depuis le compte officiel de l’entreprise, histoire de désavouer son dérapage en direct.
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D. Tu replies au tweet en plaisantant “Haha, le boss a un humour un peu spécial”, en espérant calmer la tension.
Explication :
Quand la haute direction tweete n’importe quoi en pleine nuit, l’inaction (A) peut coûter cher au petit matin. La meilleure solution est de réagir rapidement et de manière coordonnée, en contactant directement le PDG (B) pour discuter d’une suppression ou d’une explication. Dézinguer publiquement ton boss (C) provoquerait une situation interne délicate : affrontement au sommet en public. Répondre en rigolant (D) est risqué aussi : si le tweet est jugé offensant, ça passera pour de la condescendance. Bref, réagir vite mais en coulisses, et trouver un message commun, c’est la clé.
Veille nocturne : parano ou prévoyance ?
En tant que jeune pro de la com, tu dors près de ton téléphone pour guetter les crises potentiellement déclenchées la nuit. Ton entourage te dit que c’est exagéré. Ta réponse ?
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A. “Vous avez raison, je vais éteindre mon téléphone à 22 h. Les crises nocturnes, c’est du fantasme, non ?”
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B. “Sans vouloir être parano, un tweet malheureux peut partir en bad buzz en quelques heures. Mieux vaut veiller un minimum.”
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C. “On devrait faire signer une clause de “non-tweet” à tout le monde après 23 h, comme ça je pourrai dormir tranquille.”
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D. “Si c’est grave, on m’appellera au bureau demain. Internet peut bien attendre 8 h du matin.”
Explication :
Le B reflète la posture d’un communicant prévoyant, un peu stressé certes, mais conscient qu’un buzz peut exploser à tout moment. Couper son téléphone tôt (A) ou estimer que la toile s’arrête la nuit (D) relève du déni. Quant à imposer à tous une clause anti-tweet (C), c’est drastique… et impossible à faire respecter. Un minimum de veille nocturne (ou de planning d’astreinte) peut sauver la mise en cas de dérapage nocturne.
L’influenceur insomniaque
Scénario : un influenceur publie une vidéo coup de gueule à 3 h du matin contre ta marque, et le hashtag #BoycottTaBoîte monte en tendance. Première réaction ?
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A. Tu laisses courir : il est tard, l’influenceur finira par aller dormir, et le buzz retombera sûrement tout seul.
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B. Tu postes un court communiqué (même sommaire) en pleine nuit, montrant que vous êtes au courant et que vous y répondrez plus en détail au réveil.
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C. Tu balances un tweet assassin accusant l’influenceur de s’inventer des problèmes, voire de mentir pour faire du clic.
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D. Tu mets un commentaire sous sa vidéo en mode troll, espérant qu’il prenne ça à la rigolade.
Explication :
En pleine nuit, le B est la meilleure option : publier un bref message pour occuper le terrain et signaler qu’on gère, puis préparer une réponse plus aboutie au matin. Attendre en se disant que ça va retomber (A) est une énorme prise de risque : la nuit porte conseil… mais surtout, les internautes ne dorment pas tous en même temps ! Attaquer l’influenceur de front (C) ou faire le clown (D), c’est ajouter de l’huile sur le feu.
Le piège des tweets programmés
Ton responsable te propose de programmer des tweets pour diffuser la nuit (pour toucher des publics à l’étranger). Risqué ?
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A. Oui, carrément ! Un tweet automatisé peut sortir hors contexte, en pleine crise, et aggraver la situation si on ne le surveille pas.
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B. Non, c’est génial : plus on communique à toute heure, mieux c’est pour le reach.
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C. Bof, tant qu’on mentionne que c’est un tweet programmé, ça passera.
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D. Je ne programme que des tweets très génériques et sans risque de controverse, pour éviter les bourdes automatiques.
Explication :
Programmez des tweets la nuit, pourquoi pas… mais prudence. L’option A met en garde contre le tweet autopub qui sort en plein scandale (on en a déjà vu se féliciter d’un “merveilleux soleil” au moment d’une catastrophe). L’option D est un bon compromis : si vous programmez, faites-le pour des contenus inoffensifs. Inonder le feed de n’importe quoi (B) relève du spam inconscient, et préciser qu’il est programmé (C) ne prévient pas les boulettes si le contexte tourne mal.
Le collègue éméché au clavier
Un collègue de ton service tweete (depuis son compte perso) un commentaire acerbe sur un concurrent, mais il mentionne par erreur le compte officiel de ta boîte. À 1 h du matin, le post est déjà liké et partagé. Ta solution :
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A. Lui demander de supprimer et de présenter des excuses sur son compte perso, au besoin en expliquant que c’était un acte individuel.
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B. Ne rien faire : c’est son compte perso, l’entreprise n’a rien à voir.
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C. Au contraire, rebondir et appuyer la pique pour enfoncer un concurrent déjà dans la sauce.
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D. Signaler le tweet comme “spam ou abus” pour forcer Twitter à le retirer discrètement.
Explication :
Quand on mélange compte perso et pro, ça peut faire des étincelles. La meilleure option est A : réagir vite et clarifier que c’est individuel, tout en faisant retirer ou corriger le tweet. On ne peut pas simplement déclarer “rien à voir” (B) si le nom de l’entreprise est tagué. Agresser publiquement le concurrent (C) peut déraper. Et signaler abusivement (D) n’est ni honnête, ni sûr d’aboutir.
Soirée d’entreprise : la photo qui fait mal
Au beau milieu d’une soirée de fête en interne, un cadre visiblement éméché tweete des photos où l’on voit des comportements borderline. La fête tourne au vinaigre sur les réseaux. Que faire ?
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A. Supprimer au plus vite ces images en contactant le cadre, puis communiquer un minimum d’excuses si c’est déjà viral.
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B. Assumer : “La joie et l’esprit d’équipe, c’est ça notre entreprise !” et ne rien retirer.
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C. Affirmer que le téléphone du cadre a été piraté dans la soirée (argument classique, qui n’a jamais marché).
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D. Ignorer, ça passera en 24 h. Les gens comprendront que c’était un simple moment de fête.
Explication :
En com’ de crise, la version A est la plus sensée : faire retirer les contenus inappropriés, éventuellement présenter des excuses ou clarifications. Jouer la carte “Nous assumons tout” (B) peut se retourner contre vous si ça choque. Crier au piratage (C) est une excuse éculée. Et attendre que ça passe (D) n’est jamais garanti.
La catastrophe et le tweet promo
Imagine qu’une catastrophe naturelle frappe une région où tu fais du business. Ta boîte avait prévu un tweet promo programmé à 2 h du matin sur “Le beau temps en région X”… que fais-tu ?
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A. Tant pis, c’est déjà programmé, j’espère que ça ne fera pas trop de bruit.
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B. Tu désactives le tweet promo et tu remplaces par un message de soutien ou une info utile sur la situation, si possible.
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C. Tu conserves le tweet et tu rajoutes un “PS : Nos pensées vont aux sinistrés.”
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D. Tu laisses le tweet promo passer, puis tu publies un communiqué de condoléances dans la foulée.
Explication :
Rien de pire qu’un tweet anachronique : “Quelle belle région” pendant qu’une catastrophe sévit. L’option B (annuler la promo, proposer un message de soutien) est la seule sensée. Les autres scénarios donnent l’impression que vous vous fichez de la tragédie ou que vous la minimisez pour continuer votre promo.
Chatbot vs trolls nocturnes
Ton entreprise a un compte Twitter géré par un chatbot qui répond la nuit aux questions simples (horaires, tarifs, etc.). Et si des trolls en profitent pour poser des questions sensibles sur vos polémiques ?
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A. Je coupe le chatbot la nuit. Plus de 24/7, trop risqué.
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B. Je programme le chatbot pour répondre “Nos équipes vous recontacteront dès que possible” dès que la question sort de l’ordinaire.
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C. Je laisse le bot tout gérer, ça fera une FAQ sympa, même s’il répond à côté.
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D. Je paramètre des réponses automatiques bizarres qui renvoient vers un site d’infos officielles pour noyer les trolls.
Explication :
Les chatbots peuvent se planter et nourrir un bad buzz. La meilleure approche est B : détecter les questions “anormales” et renvoyer poliment à un humain. Tout couper (A) est frustrant pour les clients. Laisser le bot improviser (C) est trop risqué, et les redirections bizarres (D) risquent d’aggraver la situation.
Le meme douteux au petit matin
Une bourde est survenue à 1 h du matin : la personne qui gérait le compte Twitter officiel a confondu son compte perso et celui de l’entreprise, postant un meme douteux. Tu t’en rends compte au réveil, 7 h plus tard…
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A. Trop tard, laisse tomber, plus ça a dormi, plus c’est oublié.
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B. Tu supprimes immédiatement, tu présentes un court message d’excuse sur le compte officiel : “Erreur humaine, on est désolés.”
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C. Tu nies en prétextant un piratage nocturne.
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D. Tu laisses le tweet en ligne pour prouver ton “sens de l’humour et de l’autodérision.”
Explication :
Mieux vaut assumer et supprimer en reconnaissant la bourde (B) que laisser traîner (D) ou crier au piratage (C). Ne rien faire (A) peut revenir comme un boomerang si des gens ont fait des captures d’écran. Un bref mea culpa est l’option la moins nocive.
Le client hyperactif
Tu découvres dans la nuit qu’un client se plaint avec véhémence de ta boîte, taguant vos comptes sur chaque tweet. Il n’a pas beaucoup d’abonnés, mais il est hyperactif et ça fait boule de neige. Action ?
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A. Je l’ignore, c’est un petit compte.
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B. Je lui réponds poliment que je suis dispo pour discuter par DM ou mail, en promettant un suivi.
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C. J’essaye de le ridiculiser pour faire rire les autres internautes.
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D. Je lance une avalanche de réponses techniques pour noyer ses griefs dans des détails obscurs.
Explication :
B est la meilleure pratique : proposer une discussion en privé pour désamorcer le conflit. Ignorer (A) un petit compte peut empirer si la personne est active. Attaquer ou noyer de détails (C/D) envenime la situation. On reste pro et on va au contact direct pour calmer le jeu.
La solitude du junior d’astreinte
Tu es junior et astreint à la veille nocturne sur Twitter. Comment gères-tu le fait que tes supérieurs ne sont pas joignables la nuit ?
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A. J’improvise comme je peux, quitte à prendre des décisions qui me dépassent.
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B. J’ai un mini-protocole validé, avec une marge de manœuvre définie et un numéro d’astreinte senior pour urgence.
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C. Je spamme les supérieurs via SMS dès le moindre pépin.
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D. Je redirige tout vers le service client jusqu’à ce que le boss se réveille.
Explication :
L’idéal est le B : un protocole clair, définissant ce que tu peux gérer seul et ce qui nécessite l’avis d’un senior. Improviser en solo (A) peut se retourner contre toi. Harceler tes supérieurs (C) va te rendre impopulaire. Tout refiler en bloc à un service endormi (D) n’est pas pro non plus.
Décryptage de la devise “Ne tweetez jamais après minuit”
En gestion de crise, que penses-tu de la maxime : “Ne tweetez jamais après minuit” ?
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A. C’est juste un slogan, on peut tweeter quand on veut si on maîtrise le message.
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B. C’est une bonne règle pour éviter les coups de tête nocturnes : la fatigue fait souvent dire n’importe quoi.
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C. Je trouve ça trop restrictif, certains publics sont actifs la nuit (internationaux, gamers, etc.).
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D. Je l’interprète comme “Réfléchissez à deux fois avant de poster sous l’emprise de l’émotion, surtout tard.”
Explication :
Le mieux est l’équilibre du D : c’est un slogan piquant qui rappelle de faire gaffe aux tweets écrits à chaud en pleine nuit. En effet, la fatigue ou l’impulsion peuvent souvent faire déraper la com. Rien n’empêche de tweeter après minuit si c’est réfléchi, mais gare aux dérapages impulsifs.
Le journaliste en embuscade à 1 h du mat
Un journaliste repère un tweet déplacé posté à 0 h 30 par un collaborateur. Il t’appelle à 1 h du matin pour demander un commentaire. Tu es pris au dépourvu :
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A. Je refuse de répondre, prétextant que c’est “hors heures de bureau”.
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B. Je donne une réponse évasive, genre “On est au courant, on clarifiera ça dès la matinée.”
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C. Je réponds immédiatement avec un grand discours, quitte à improviser et dire des choses que je regretterai demain.
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D. Je fais semblant de ne pas comprendre et je raccroche, en mode “Mauvais numéro, désolé.”
Explication :
Confronté à la presse, B est le mieux : ne pas ignorer l’appel, mais limiter la réponse à l’essentiel en promettant un suivi. Refuser de parler (A) ou faire le mort (D) donne l’image d’une boîte qui se cache. Déblatérer sans préparation (C) est un piège qui peut t’amener à dire n’importe quoi.
Le comeback d’un vieux bad buzz
Une influenceuse mondiale vient de retweeter à 2 h du matin un ancien bad buzz sur votre marque datant de 2019. Ça repart comme si c’était neuf. Quelle est ta priorité ?
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A. Relancer le hashtag #FakeNews pour dire que c’est un vieux scandale périmé.
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B. Publier un rappel historique : “Ce bad buzz date de 2019, voici comment il a été résolu depuis.”
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C. Attaquer l’influenceuse pour diffamation, même si les faits sont anciens.
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D. Ignorer, c’est de l’histoire ancienne, tout le monde le sait bien, non ?
Explication :
Option B : clarifier que l’affaire est ancienne et montrer ce qui a été fait pour la résoudre. Sinon, les gens, peu informés, vont croire que tout est actuel. Crier à la “fake news” (A) sans preuve, ou attaquer en justice (C), c’est trop agressif. Ne rien dire (D) laisse la rumeur reprendre de l’ampleur.
Ton état d’esprit face à la crise nocturne
Comment décrirais-tu ton état d’esprit quand un bad buzz pointe le nez au beau milieu de la nuit ?
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A. Panique totale : la nuit, tout semble plus angoissant !
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B. J’ai le frisson du défi : gérer un bad buzz la nuit, c’est excitant, même si c’est crevant.
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C. Je suis du genre à établir des process : si un tweet dégénère après minuit, j’ai un plan et un numéro d’astreinte.
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D. Je suis plus “chill” : la nuit, tout le monde est censé dormir, c’est pas un tweet qui va changer le monde.
Explication :
Les noctambules de la com’ savent qu’un tweet peut dérailler à toute heure. L’option C est la preuve d’une bonne préparation. Les profils A et D représentent deux extrêmes (la panique vs. le déni). Quant à B, c’est le côté “j’aime l’adrénaline”, à condition que ce ne soit pas au détriment de la lucidité.
Tu as terminé ce voyage dans la twittosphère nocturne. Alors, combien de bonnes réponses (celles privilégiant l’approche constructive et la vigilance) as-tu accumulé ?
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0 à 5 bonnes réponses – Le Sleeper lâche prise
Pour toi, la nuit est faite pour dormir et tu préfères ignorer ce qui se passe sur les réseaux. Malheureusement, l’info tourne en continu et Twitter ne se met pas en pause quand tu as envie de compter les moutons. Tes réponses montrent que tu risques d’être pris de court au petit matin. Pas de panique : à force d’entraînement (et peut-être d’un café de plus), tu apprendras à mieux surveiller ce qui se trame dans l’ombre. -
6 à 10 bonnes réponses – Le Veilleur éveillé
Bravo, tu sais qu’un bad buzz peut éclore à n’importe quelle heure. Tu as généralement les bons réflexes pour réagir ou calmer le jeu, même si tu peux encore améliorer tes process (et ton sommeil). Tu es sur la bonne voie : trouver l’équilibre entre vie perso et veille nocturne est un art subtil. Continue à peaufiner tes plans d’astreinte et tes messages de crise pour être encore plus réactif. -
11 à 15 bonnes réponses – Le Ninja de la nuit
Pour toi, “Ne tweetez jamais après minuit” est une évidence, et tu sais gérer la moindre étincelle digitale à 3 h du matin comme un pro. Alertes, protocole d’urgence, sang-froid : tu as tout. Tu es probablement cette personne qui dort avec un œil ouvert (et un téléphone en silencieux, mais à portée de main), prêt·e à éteindre un incendie virtuel en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “RT”. Juste un conseil : n’oublie pas de dormir un peu, quand même.
Un tweet nocturne peut être inoffensif… ou déclencher un raz-de-marée si le message est déplacé. En communication de crise, la réactivité compte autant que la prudence. Alors, retiens cette devise : “Ne tweetez jamais après minuit… ou alors, faites-le en connaissance de cause et avec un plan de repli !”