AccueilFAQCommunication de crise : Le courage de dire, la liberté de faire, la volonté d’exceller

Communication de crise : Le courage de dire, la liberté de faire, la volonté d’exceller

courage

Aucune entreprise n’est à l’abri de la tempête. Qu’il s’agisse d’un accident industriel, d’une cyberattaque, d’une polémique sur les réseaux sociaux, d’un scandale environnemental ou d’une rumeur infondée, la crise peut frapper à tout moment et mettre en péril la réputation d’une entreprise que vous avez mis des années à bâtir et la confiance en ses dirigeants. Et lorsque la crise éclate, la manière dont vous communiquez fait souvent la différence entre limiter les dégâts et laisser la situation se transformer en désastre irréparable.

 C’est là qu’intervient la communication de crise : l’art et la stratégie de prendre la parole rapidement et efficacement, pour rassurer, rétablir la confiance, assumer ses responsabilités et préserver la crédibilité de l’entreprise. Dans les lignes qui suivent, nous allons explorer les fondamentaux de la communication de crise au travers de la formule « le courage de dire, la liberté de faire, la volonté d’exceller ». Autrement dit, il faut :

  1. Le courage de dire la vérité, de nommer les faits et de reconnaître ses torts quand on est en faute.

  2. La liberté de faire ce qu’il faut, vite et sans entraves, grâce à une organisation préparée et une équipe prête à réagir.

  3. La volonté d’exceller, pour aller au-delà de la simple gestion du moment critique et transformer la crise en opportunité d’amélioration continue, voire de renforcement de l’image de marque.

Le courage de dire – Affronter la réalité et parler vrai

Dire la vérité pour garder la crédibilité

La première règle de la communication de crise est la transparence. Quand une crise surgit, la tentation est forte de se cacher ou de minimiser les faits. C’est le plus sûr moyen de perdre rapidement la confiance de ses partenaires et du public. Dans un monde ultra-connecté, où l’information circule à une vitesse folle, la moindre omission peut faire plus de mal que le problème initial. Or, si vous ne communiquez pas, d’autres s’en chargeront à votre place, et ce sera probablement au détriment de votre version des faits.

Avoir le courage de dire, c’est d’abord prendre la parole rapidement et reconnaître clairement ce qui se passe. Si l’entreprise est en faute, il est crucial de le dire dès le départ et d’expliquer brièvement comment vous comptez réparer les dégâts. Il ne s’agit pas de s’autoflageller, mais de montrer que vous êtes conscient de la gravité de la situation. Cette transparence vous accorde un crédit auprès du public, des médias, de vos clients et même de vos employés, qui sont souvent les premiers impactés moralement lorsque l’entreprise est sous le feu des critiques.

C’est aussi admettre qu’il y a une crise, au lieu de la nier ou d’y voir un simple « incident mineur ». Tant que vous niez l’ampleur d’un problème, les gens soupçonneront de la dissimulation et il vous sera quasiment impossible de regagner leur confiance par la suite. Le courage de dire suppose donc de regarder la réalité en face, d’en assumer la responsabilité et de montrer une volonté sincère de régler la situation, qu’il s’agisse d’un rappel de produits dangereux, d’un problème légal, d’un fait divers choquant ou d’un scandale éthique.

Avoir un discours cohérent et factuel

Être honnête ne suffit pas : encore faut-il structurer son discours. Face à la pression médiatique, il est essentiel de fournir des informations claires, précises et factuelles. Un message simple et compréhensible donnera aux gens des repères fiables au milieu de la confusion. Expliquez en quelques phrases :

  1. Ce qui s’est passé (résumé factuel)

  2. L’impact pour les parties prenantes (clients, employés, environnement, etc.)

  3. Les actions immédiates que vous prenez pour endiguer la crise

  4. Les mesures préventives que vous allez mettre en œuvre à l’avenir

Cette structure aide votre audience à comprendre la situation et à voir que vous êtes actif et proactif. La clarté est l’alliée de la confiance. À l’inverse, les vagues promesses ou les justifications alambiquées alimentent la suspicion et ternissent votre réputation.

Exemple de crise bien gérée : Domino’s Pizza (2009)

En 2009, la chaîne de restauration rapide Domino’s Pizza fait face à une crise inattendue : deux de ses employés publient sur YouTube une vidéo les montrant en train de saboter des commandes (ils introduisent volontairement des ingrédients douteux dans les pizzas, se mouchent dedans, etc.). La vidéo devient virale et jette une honte épouvantable sur l’image de Domino’s.

Au lieu de minimiser, le PDG de l’époque, Patrick Doyle, fait rapidement preuve de transparence. Il poste une vidéo d’excuses officielle, dans laquelle il admet clairement la faute de l’entreprise pour avoir laissé passer de tels comportements. Il annonce que les deux employés ont été licenciés et mis en examen pour avoir enfreint les règles d’hygiène, puis détaille les mesures de contrôle et de formation mises en place pour que cela ne se reproduise plus.

Cette communication franche et rapide a permis d’éviter le pire. Certes, le coup a été dur, mais Domino’s Pizza a montré sa volonté de ne rien cacher et d’agir immédiatement. Résultat : la marque a pu réparer sa réputation au fil des mois suivants. Aujourd’hui encore, le cas Domino’s est cité comme exemple de franchise et de courage dans la communication de crise : ils ont osé dire, assumer et corriger avant que la polémique ne dérape davantage.

Exemple de crise mal gérée : Boeing et le 737 MAX (2019)

À l’opposé, quand on tarde à dire la vérité ou qu’on essaie de minimiser les faits, les conséquences peuvent être dramatiques. Le cas de Boeing avec son 737 MAX en 2019 en est l’illustration. Après deux crashs mortels en l’espace de quelques mois, la compagnie aérospatiale américaine a d’abord tenté d’imputer le problème au « manque de formation des pilotes ». Boeing a été longtemps silencieuse sur la possibilité d’un dysfonctionnement du logiciel MCAS (système anti-décrochage) qui équipait ses avions.

Au lieu de prendre la parole rapidement, de reconnaître le souci logiciel et d’annoncer un plan de correction, Boeing a laissé planer le doute. Cette absence de transparence a non seulement insupporté les familles des victimes et le grand public, mais elle a aussi alimenté des soupçons autour des procédures internes de Boeing et de sa collusion possible avec l’organisme de certification américain (FAA). Quand les preuves se sont accumulées, l’entreprise a dû faire un virage à 180 degrés, reconnaissant le problème et immobilisant la flotte.

Mais l’image de Boeing est restée ébranlée : le manque de courage à communiquer franchement dès le départ a laissé une impression de dissimulation et a créé une défiance durable. Plusieurs compagnies aériennes ont annulé ou reporté des commandes, et la réputation de Boeing a mis beaucoup de temps à se relever.

La liberté de faire – Agir vite et efficacement grâce à l’anticipation

L’importance de l’anticipation

Un dirigeant qui se retrouve paralysé en pleine crise manque souvent d’anticipation. À l’inverse, si vous avez préparé un plan de crise et formé un « commando » (ou cellule de crise) prêt à intervenir, vous pourrez agir avec détermination dès les premières heures fatidiques. On parle de « liberté de faire » parce que cette liberté ne s’improvise pas : elle se conquiert en amont, par la mise en place de mécanismes rapides de prise de décision et par la définition de scénarios possibles.

Concrètement, préparez un manuel de gestion de crise qui répertorie :

  1. Les risques majeurs pour votre secteur (accident, scandale produit, crise sanitaire, fraude, cyberattaque, etc.)

  2. La composition d’une équipe de crise : qui gère la communication, qui rassemble les faits, qui prend les décisions, qui contacte les autorités, etc.

  3. Les canaux de communication à activer en urgence (réseaux sociaux, communiqué de presse, mail client, hotline spéciale, etc.)

  4. Les procédures internes pour stopper l’incident ou limiter les dégâts (rappel de produits, fermeture temporaire d’un site, changement de mot de passe généralisé, etc.)

Cette préparation permet de gagner un temps précieux le jour où la crise survient. Au lieu de tergiverser, chacun sait ce qu’il doit faire. Les rôles sont clairs, les messages clés sont déjà rédigés (du moins en partie) et la réactivité est au rendez-vous.

La rapidité et la coordination

Dans une crise, la première heure est décisive. Certains parlent de « golden hour » : c’est la fenêtre pendant laquelle vous pouvez reprendre la main sur la narration avant que les rumeurs ne s’envolent et que les réseaux sociaux ne s’enflamment définitivement. Sur Internet, la viralité peut faire exploser un problème en quelques minutes. C’est pourquoi il est crucial de parler avant que d’autres ne le fassent pour vous.

Se coordonner en interne est un autre facteur clé. Si vos équipes reçoivent des instructions contradictoires, si le directeur marketing dément ce que le directeur juridique vient de confirmer, vous perdez toute crédibilité. La cellule de crise doit valider un message officiel (même basique) et le diffuser simultanément à tous les relais internes (service client, community managers, managers terrain).

Exemple de réaction exemplaire : KFC et la pénurie de poulet au Royaume-Uni (2018)

En février 2018, KFC (Kentucky Fried Chicken) subit un fiasco logistique retentissant au Royaume-Uni : en changeant de prestataire pour sa chaîne d’approvisionnement, la marque se retrouve à court de poulet dans des centaines de restaurants ! Pour une enseigne spécialisée dans le poulet frit, la situation est plus que gênante. Le risque de se retrouver la risée du pays est énorme, et surtout, les clients se sentent frustrés.

Plutôt que de nier ou de minimiser, KFC agit de manière rapide et créative. Dans un communiqué public, l’entreprise admet la situation : « Oui, nous n’avons plus de poulet. Et nous sommes terriblement désolés. » Elle met en place un site web dédié permettant de suivre la réouverture progressive des restaurants, publie sur les réseaux sociaux des excuses pleines d’humour (avec un visuel détournant le sigle KFC en « FCK » pour marquer le désarroi) et maintient un contact transparent avec ses clients.

Cette réaction coordonnée et assumée est saluée par la presse et le public, qui apprécient la sincérité et la pointe d’autodérision. KFC a pu sauver l’essentiel de sa réputation en montrant qu’elle prenait les devants, informait les clients et cherchait activement à résoudre le problème. La pénurie a duré quelques jours, mais la marque est finalement sortie renforcée de sa transparence, prouvant qu’un aveu clair (« On n’a plus de poulet ») peut désamorcer les moqueries et nourrir la sympathie.

Exemple de réaction laborieuse : Netflix et l’aventure Qwikster (2011)

En 2011, Netflix prend une décision drastique : scinder son service de location de DVD et son service de streaming en deux entités distinctes, l’une conservant le nom Netflix pour le streaming, l’autre appelée Qwikster pour la location DVD. Outre le changement de nom déstabilisant, Netflix augmente en plus ses tarifs de manière importante.

La réaction des abonnés est immédiate : incompréhension, colère, sentiment d’être trahis. Les critiques fusent, le bad buzz enfle sur les réseaux sociaux. Que fait Netflix ? Trop peu, trop tard. Dans les premiers jours, la direction justifie maladroitement le changement, sans réelle empathie pour les clients. Ce n’est que devant l’ampleur des désabonnements (et la chute du cours en Bourse) que Netflix fait marche arrière, abandonne le nom Qwikster et présente des excuses publiques.

Problème : cette rétraction tardive laisse l’impression que Netflix navigue à vue et n’a pas anticipé la réaction des consommateurs. L’entreprise a certes fini par se rattraper, mais cette crise a marqué les esprits et entaché l’image de pionnier cool et proche de ses clients que Netflix s’était forgée. Avec une meilleure préparation et une communication plus réactive, Netflix aurait pu éviter cette flambée de critiques et négocier la hausse de prix de manière plus acceptable aux yeux du public.

La volonté d’exceller – Transformer la crise en levier de progrès

L’excellence comme objectif stratégique

Gérer une crise ne revient pas seulement à « limiter la casse ». Une crise peut être vue comme un moment de vérité où l’entreprise prouve son agilité, son sens des responsabilités et sa capacité à faire mieux par la suite. Avoir la volonté d’exceller signifie que vous ne vous contentez pas du strict minimum – vous cherchez à améliorer vos process, votre organisation et votre image, pour sortir de la crise encore plus fort qu’avant.

Les crises, même les plus douloureuses, sont souvent une opportunité pour l’entreprise de se remettre en question. Elles révèlent les failles du système, qu’il s’agisse de problèmes de contrôle qualité, d’une culture interne trop laxiste, d’une structure de gouvernance trop opaque ou d’un manque de procédures d’alerte. Saisir cette occasion pour réviser en profondeur le fonctionnement de l’entreprise, c’est faire preuve d’une véritable volonté d’exceller.

L’importance des qualités humaines

Piloter une crise exige non seulement des compétences techniques (savoir communiquer, maîtriser ses canaux, connaître les obligations légales), mais aussi des qualités humaines : la résilience, le sang-froid, l’empathie, l’honnêteté, la rapidité de décision et la détermination à aller au fond des problèmes. Un dirigeant qui fait preuve de ces qualités en temps de crise inspire le respect et peut même gagner de l’admiration.

En interne, les employés observent de près la réaction de la direction. Si vous faites preuve d’empathie envers des victimes potentielles et que vous traitez vos équipes avec respect dans la tourmente, vous renforcez leur engagement. À l’inverse, un management cynique ou incohérent fera baisser le moral et augmentera la méfiance, voire le taux de départs.

Apprendre de ses erreurs et instaurer le changement

Une fois la crise passée, il est crucial de faire un retour d’expérience approfondi. Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Qu’est-ce qui a dysfonctionné ? Quelles leçons peut-on tirer pour l’avenir ? Réunir l’équipe de crise pour ce débriefing post-incident permet d’institutionnaliser l’apprentissage et de documenter les points à améliorer : procédures, communication interne, rôles mal définis, formation insuffisante, etc.

Ensuite, cette volonté d’exceller se traduit par la mise en place de changements concrets : nouveaux standards de qualité, renforcement de la chaîne logistique, changements dans la gouvernance, formation continue, etc. Communiquer régulièrement sur ces évolutions montre au public, aux clients et aux employés que vous ne vous êtes pas contentés d’effacer la crise, mais que vous en avez tiré des leçons pour mieux faire.

Exemple de sortie de crise réussie : Toyota et le rappel massif (2009-2010)

Fin 2009, le géant automobile Toyota fait face à un problème majeur : plusieurs accidents (dont certains mortels) sont liés à des dysfonctionnements de l’accélérateur et aux tapis de sol de certains véhicules, pouvant causer une accélération involontaire. Rapidement, l’affaire prend une ampleur mondiale, avec la mise en cause de la fiabilité légendaire de la marque japonaise.

Plutôt que de tergiverser, Toyota décide de rappeler plusieurs millions de véhicules à travers le monde. Le PDG, Akio Toyoda, présente des excuses publiques lors d’une audition devant le Congrès américain, reconnaissant que l’entreprise a « perdu de vue » certains aspects essentiels de la sécurité. Sur le plan financier, le coût est colossal : indemnisation des victimes, réparation des véhicules, campagnes de communication pour rassurer les conducteurs.

Cependant, grâce à cette réaction rapide et à la volonté de reconnaître la gravité des incidents, Toyota parvient à préserver une bonne partie de sa réputation de marque fiable et responsable. Le constructeur met en place des procédures de contrôle qualité encore plus strictes, revoit ses processus d’inspection et communique abondamment sur les correctifs apportés. Cette stratégie transparente et volontariste permet à Toyota de rebondir : quelques années plus tard, la marque reste l’un des leaders mondiaux de l’automobile et jouit toujours d’une réputation globalement positive en termes de sécurité et de qualité.

Exemple de crise à la gestion contestée : Chipotle et l’E. coli (2015)

Fin 2015, la chaîne américaine de restauration Chipotle est frappée par une série d’intoxications alimentaires à la bactérie E. coli dans plusieurs restaurants. L’affaire s’étend à diverses régions des États-Unis, provoquant une méfiance généralisée envers la chaîne, qui avait jusque-là misé sur l’image « saine » de ses ingrédients frais et locaux.

Chipotle réagit par des fermetures temporaires pour nettoyer et inspecter les cuisines, mais la communication publique reste floue et tardive. La direction évoque d’abord un problème « circonscrit » et sous contrôle, puis fait marche arrière quand de nouveaux cas apparaissent ailleurs. Cette incohérence renforce les doutes des clients.

De plus, l’entreprise peine à informer clairement le public sur les mesures correctives : il faudra attendre plusieurs semaines pour qu’un plan d’action concret (traitement des ingrédients, test des fournisseurs, formation des employés) soit détaillé. Pendant ce temps, la crise est amplifiée par les médias, et la réputation de la chaîne est sévèrement touchée.

Même si Chipotle a fini par renforcer drastiquement ses protocoles sanitaires, le défaut de réactivité et de clarté a laissé une impression négative durable. Les clients ont eu l’impression que la marque se souciait davantage d’éviter la mauvaise presse que d’informer honnêtement le public. Résultat : des pertes financières importantes et un indice de satisfaction client en berne pendant plusieurs trimestres.

Quand le leadership s’exprime en temps de crise

La crise est un révélateur : elle met à nu vos failles, mais aussi votre capacité à réagir et à parler vrai. Pour vous, dirigeantes et dirigeants, elle constitue l’un des plus grands tests de leadership. Dans ces moments critiques, la communication ne se résume pas à quelques artifices ou éléments de langage : elle est la clé pour maintenir la confiance des parties prenantes et préserver l’avenir de l’entreprise.

Retenez la formule :

  • Le courage de dire : assumer, reconnaître et communiquer la vérité, même quand ça pique.

  • La liberté de faire : réagir vite et bien, grâce à une préparation solide et à une organisation rodée.

  • La volonté d’exceller : tirer des leçons de la crise pour s’améliorer, renforcer l’entreprise et, à terme, en sortir grandi.

En pratique, cela se traduit par :

  1. Anticiper en définissant un plan de crise, des scénarios, et en formant une équipe dédiée.

  2. Maintenir un contact régulier et transparent avec le public, les médias, vos partenaires et vos employés.

  3. Adopter un discours clair et factuel, sans jargon inutile ni minimisation des problèmes.

  4. Prendre rapidement des mesures concrètes pour endiguer la crise et en montrer les résultats.

  5. Analyser a posteriori ce qui a fonctionné ou non, pour faire évoluer vos process et votre culture d’entreprise.

Peu importe le secteur ou la taille de l’organisation : une simple PME peut être touchée par un scandale de réseau social au même titre qu’une multinationale confrontée à un rappel massif de produits. L’essentiel est de ne jamais sous-estimer l’impact d’une crise sur la réputation, et de prendre au sérieux la dimension psychologique et émotionnelle de ces événements. Les gens pardonnent généralement une erreur ou un accident, mais pardonnent beaucoup moins le mensonge, la lenteur ou la manipulation.

D’où la nécessité d’une communication proactive, portée par un dirigeant capable de faire preuve d’humanité, d’empathie et de détermination. Sans cela, même les meilleurs plans se solderont par un échec. À l’inverse, un leadership solide et une stratégie de communication adaptée peuvent retourner la situation et même, parfois, transformer une crise en atout – en démontrant aux yeux du monde votre capacité d’action, votre sincérité et la robustesse de vos valeurs.

Chers dirigeants, vous détenez maintenant quelques clés pour affronter l’inattendu : osez dire la vérité, agissez vite et cherchez toujours à vous dépasser. Dans un environnement où tout se sait et où l’opinion publique évolue à la vitesse des réseaux sociaux, ce triptyque vous permettra de limiter la casse et de préserver ce capital inestimable qu’est la confiance. En définitive, la crise n’est pas seulement un danger, c’est une opportunité de prouver votre leadership et la solidité de votre entreprise.

Alors, préparez-vous, formez vos équipes, testez vos processus, et souvenez-vous que la communication de crise est avant tout un art du courage, de la liberté d’action et de l’excellence. À vous de jouer.