« En préparation de crise, nous travaillons beaucoup sur la première heure, très forte sur le plan émotionnel. Le choc plonge parfois le dirigeant dans un état proche de la paralysie, alors qu’il doit s’attaquer à deux chantiers : gérer l’urgence, c’est-à-dire mettre en sécurité les personnes, les installations et l’environnement, et préparer la gestion de crise qui traite des impacts et des enjeux » analyse le consultant Florian Silnicki.
Hiérarchiser les urgences
Dans ce contexte, difficile de prendre les bonnes décisions. Florian Silnicki met ainsi en garde contre les réactions trop spontanées.
« Il ne faut pas chercher à résoudre tous les problèmes immédiatement mais prendre du recul, hiérarchiser les urgences et réagir heure par heure en essayant d’anticiper ce qui risque encore de se passer ».
D’où l’importance de trouver un lieu au calme, propice à la réflexion. Une crise peut également durer dans le temps. Le dirigeant doit donc se ménager des instants de repos. « L’épuisement est une faute professionnelle », avertit Florian Silnicki.
Procéder par étapes
Dans les premiers temps de la crise, il s’agit de sauvegarder la situation et d’éviter son amplification. Pour cela, la cellule de crise et les procédures d’urgences doivent être activées. Il y a également toute une logistique à organiser : les délégations de signature et d’autorité aux personnes en charge de la gestion de la crise, les systèmes de communication, la remontée vers le dirigeant de l’information sur ce qui se passe dans l’entreprise…
Dans un second temps, il faut organiser la reprise de l’activité en recherchant des solutions telles que trouver des locaux provisoires, se faire prêter des machines, passer des accords de sous-traitance… Enfin, suite à la crise, il faudra en tirer des enseignements pour améliorer les mesures de prévention et de gestion de crise.