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Exercice de sécurité civile

usine Cristal Union

Fausse explosion à l’usine Cristal Union

« Réaliser des exercices de sécurité civile, c’est important pour nous. Sur un site industriel comme ici, nous avons plusieurs risques liés à nos activités: sucrerie et distillerie. Cela peut être des explosions ou des incendies« , contextualise Alain Bouilly, le directeur de Cristal Union à Villette-sur-Aube. Au-delà des exercices réalisés en interne, il est nécessaire d’organiser régulièrement des entraînements interservices, comme celui piloté par la préfecture, hier.

Cécile Dindar, la préfète indique: «Il nous faut maintenir la culture de la coordination entre les différents acteurs: secours, établissements de santé, force de l’ordre, maire, etc. C’est aussi un moyen de rappeler à la population les réflexes à avoir en cas d’incident. Il est enfin indispensable de tester la communication de crise, à l’heure des réseaux sociaux». C’est pourquoi, ce jeudi, à 14 h 11, la sonnerie de l’usine a retenti. Les 103 salariés présents ont immédiatement évacué les lieux et se sont rassemblés en deux endroits. Les cadres de Cristal Union ont vérifié qu’il ne manquait personne.

Dans le même temps, dix équipiers de seconde intervention se sont rendus sur le sinistre avec le véhicule incendie appartenant à l’entreprise. Pour l’exercice, ils ont été rejoints par 26 pompiers d’Arcis-sur-Aube, Ramerupt, Troyes et Mailly-le-Camp, ainsi que des médecins et infirmiers du Samu. Deux engins incendie, trois ambulances, ainsi que deux véhicules du Samu ont ainsi été mobilisés.

Diverses cellules de crise ouvertes

Huit victimes ont été maquillées pour encore plus de réalisme, tandis qu’une cellule de crise était ouverte dans les bureaux. Alain Bouilly faisait le lien avec les maires des communes voisines, pouvant être impactées par l’incendie mais aussi les services de l’État. Une vingtaine de personnes étaient réunies au COD (Centre opérationnel départemental), en préfecture. Le maire Charles Hittler, depuis l’usine, a rendu compte à une cellule ouverte en mairie de ce qui se passait.

Les gendarmes, de leur côté, avec le concours de la police municipale, ont fermé les voies touchées par des débris de l’explosion et sécurisé l’atterrissage d’un hélicoptère. Bilan de l’opération: un incendie fictif éteint pour l’essentiel en 1h30, huit fausses victimes, dont deux personnes décédées et un vrai retour d’expérience enrichissant pour l’entreprise.

Alain Bouilly indiquait en fin de journée: «Quand on fait un exercice, c’est toujours intéressant même s’il y a toujours des choses à améliorer. S’entraîner à blanc nous permettra d’être prêts, d’être plus sereins le jour J, si malheureusement un incident grave intervenait».