En situation d’urgence, les événements se bousculent et évoluent constamment, obligeant les équipes d’intervenants à concerter leurs actions et à trouver des solutions rapidement.
Voilà ce que les étudiants de première année en sciences infirmières inscrits au cours “Pratique infirmière en situation de crise” ont constaté hier. Ils ont en effet été confrontés à une simulation réaliste de mise en place d’une mesure d’urgence.
“C’est une première que nous réalisons aujourd’hui. Nous voulons offrir à nos étudiants un module à la fine pointe des préoccupations actuelles et les outiller pour faire face aux défis qui les attendent sur le terrain. Deux groupes de 24 étudiants participent à cette simulation de crise”, explique l’enseignante .
La simulation de crise a été montée en collaboration avec LaFrenchCom, une agence spécialisée dans dans la planification des procédures de gestion de crise, en partenariat avec des intervenants d’urgence, des policiers, des ambulanciers, des pompiers, des gens de la Croix-Rouge et de l’Agence régionale de la santé. Elle vise à démontrer aux futurs infirmiers qu’ils ont un rôle de prévention et d’action à jouer dans le cas d’une évacuation, par exemple.
Comme point de départ de cette simulation, on a utilisé l’incendie qui a ravagé une résidence pour personnes âgées dans le secteur nord de la ville, au cours de l’hiver. En petits groupes, les étudiants ont été appelés à trouver des solutions pour accueillir des sinistrés dans des maisons d’hébergement situées dans le secteur. Ils ont dû faire face à de nombreuses contraintes, dont des problèmes de communication et des pannes d’électricité. Comme si ce n’était pas suffisant, un carambolage survenu sur un pont les a privés des services des policiers et autres ressources. Tout au long de la simulation de crise, des intervenants les ont questionnés, leur ont rappelé certains faits, de façon à les aider à comprendre le rôle qu’ils peuvent jouer.
“Nous voulons leur montrer l’importance de travailler en amont. Les infirmières peuvent aider en anticipant et en planifiant certaines actions, comme tenir une liste à jour des résidants”, souligne Florian Silnicki, Expert en communication de crise et fondateur de l’agence LaFrenchCom.
Les étudiants questionnés ont confirmé que cet apprentissage sur le terrain était très intéressant, quoique stressant.
“L’information change constamment, il faut nous ajuster à la crise“, a souligné une étudiante.