Question :
“Je travaille dans le milieu bancaire et je me demande à qui s’adresse le team-building « interculturel » ? Peut-il vraiment éviter les crises dans les équipes multiculturelles ?”
Réponse :
Les formations au management inter culturel et les team building interculturel sont essentiels pour les groupes qui se développent à l’étranger. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises en Europe font collaborer cinq ou six cultures différentes dans leurs équipes, ce qui est souvent source de malentendus, voire de conflits. C’est flagrant dans les réunions, mais aussi dans la communication au quotidien : les Latins partagent leurs connaissances oralement tandis que chez les Nordiques ou les Anglo-Saxons, tout doit être écrit, consigné.
La première chose à faire est d’expliquer les différences culturelles mais aussi les différences individuelles. Il y a par exemple des « innovateurs créatifs », qui refusent les cadres préétablis, et des « adaptateurs créatifs », qui sont consensuels et peuvent travailler à l’intérieur de cadres. Dans la banque, les premiers gèrent un P&L (profit and loss), c’est-à-dire un budget, un portefeuille de clients ou font des deals, tandis que les seconds se retrouvent dans les back-offices ou encore dans les fonctions transversales. Or, ces deux profils, qui souvent ont un peu de mépris l’un pour l’autre, doivent être très complémentaires et apprendre à tirer un bénéfice de leurs différences.
La banque/finance a-t-elle des besoins particuliers ?
Beaucoup de banques basées à Londres investissent en Europe. A titre d’exemple, une structure d’investissement américano-britannique qui venait de s’implanter en Hongrie nous a demandé de travailler avec l’équipe locale dans le cadre de leur gestion des risques. Les experts ont planché sur la méthode du « storytelling » afin d’exposer leurs bonnes pratiques de travail de façon vivante. Nous tentons aussi de développer la confiance et l’engagement personnel. Les membres d’une équipe définissent des objectifs communs, puis s’engagent à s’entraider sur tel ou tel point. Ils vont parfois jusqu’à décider un partage de leurs fees !
Une journée ne suffit pas pour ressouder une équipe. Cela doit se faire en plusieurs étapes et sur plusieurs mois.