Astreinte de crise 24h/24 7j/7

Après l’affaire Toyota, Nissan a revu sa copie

Toyota confronté à une grave crise internationale

Un effet du hasard ? Au moment où Toyota est confronté à une grave crise internationale, notamment sur le marché américain, Nissan a réalisé en janvier le meilleur résultat de son histoire aux Etats-Unis : une part de marché de 9 %.

Que dit-on dès lors chez Nissan des rappels multiples opérés par son concurrent ? « Ce qui surprend, c’est l’impact médiatique de rappels pourtant fréquents dans toute l’industrie, pas seulement automobile , avance avec prudence Koen Maes, ex-patron de la filiale belge et aujourd’hui cadre chez Nissan Europe à Paris. Mais il est vrai que le nombre de problèmes et de véhicules concernés est très important et que la communication de crise n’a pas été bien gérée. »

A-t-elle fait réagir vos spécialistes de la qualité ? « Nous avons revu notre copie sur les points concernés car nous avons évidemment des fournisseurs communs même si chacun commande ses propres pièces. »

Les rappels de Toyota puis de Honda remettent-ils en cause l’image de fiabilité des marques japonaises ? « Quelque part, oui, et le ministre des Transports japonais a été clair en reprochant l’absence de mesures rapides de la part de Toyota. »

La même mésaventure, dont au moins un grave accident au volant d’une Lexus, peut-elle survenir chez Nissan ?

« Concrètement, si vous appuyez en même temps sur l’accélérateur et le frein d’une Nissan, ce dernier sera gagnant en fonction des réglages électroniques ; et sur les versions à boîte automatique, il est toujours possible de revenir à la position neutre ; enfin, nos tapis sont fixés par des crochets. Une situation identique n’est donc pas envisageable aujourd’hui. Je dis bien aujourd’hui car nous sommes toujours prêts à effectuer des rappels de contrôle. »