Une journée dans la vie d’un consultant en communication de crise
Le téléphone d’astreinte sonne brusquement, déchirant le silence de l’aube. Sur la table de chevet, le réveil indique 3h17. L’écran du téléphone s’illumine, clignotant d’un appel entrant, un numéro qu’il connaît bien : le numéro d’urgence de l’agence de gestion de crise. C’est son sixième sens qui l’a réveillé, une intuition aiguisée par des années d’expérience. Un consultant en communication de crise ne dort jamais vraiment.
Alors que la sonnerie résonne encore, il sait déjà que ce qui était prévu pour la journée est tombé à l’eau. Une crise est sur le point d’éclater, quelque part, un client a besoin de lui.
“Bonjour, c’est Marc,” dit-il, la voix calme et assurée, malgré l’heure précoce. En quelques minutes, il a pris connaissance de la situation, pris des notes, et déjà son esprit se met à cartographier les répercussions possibles. Son esprit est déjà en mode FORWARD : Faire face à la réalité, Observer et analyser, Réagir rapidement…
Le thé vert chaud entre ses mains lui donne le coup de pouce dont il a besoin. Il se dirige vers son bureau à domicile, allume son ordinateur et commence à éplucher les détails de l’affaire ayant donné naissance à une crise. Il ne s’agit pas seulement de comprendre ce qui s’est passé, mais aussi pourquoi, comment, et surtout, quelles seront les conséquences.
L’aube d’une nouvelle crise
Des heures passent dans une danse solitaire entre l’homme et la crise, l’esprit du consultant dépeignant un tableau de la situation industrielle, médiatique, juridique, sociale, opérationnelle… Le soleil commence à pointer le bout de son nez, un nouveau jour se lève. Les coups de téléphone se succèdent, les courriels arrivent en nombre, les sollicitations médias explosent, la pression médiatique s’intensifie. Il y a toujours une décision à prendre, une action à déléguer, une stratégie à adapter.
Alors que le monde se réveille, le rythme s’accélère. Il y a une réunion d’urgence avec le conseil d’administration du client à 9 heures. Le client est nerveux, mais Marc est une ancre dans la tempête, son calme est contagieux. “Nous sommes tous ensemble dans cette situation,” assure-t-il. “Nous allons traverser cela.”
Le reste de la journée se déroule dans une frénésie d’activités. Les déclarations de presse sont rédigées et révisées. Les messages clés sont affinés. Les porte-paroles sont briefés. Chaque pas, chaque mouvement est une pièce d’un puzzle complexe qui s’imbrique lentement.
Et pourtant, malgré le chaos apparent, il y a un sentiment de contrôle, une conviction qu’ils naviguent dans la bonne direction. C’est cela, la beauté de la communication de crise : prendre une situation chaotique et lui donner un sens, une direction, une issue.
La journée touche à sa fin. Il regarde par la fenêtre, le soleil couchant peignant le ciel en nuances d’or et de rouge. Un autre jour, une autre crise. Ce fut une journée de défis, de décisions difficiles, de pression intense. Mais c’est ce qu’il aime dans son métier : le frisson de la résolution de problèmes, la satisfaction de transformer une crise en opportunité.
Demain, il y aura une autre crise à gérer, un autre défi à relever. Mais pour l’instant, il prend un moment pour apprécier le calme après la tempête. Après tout, un consultant en communication de crise mérite aussi un peu de repos ressourçant.
Alors que la nuit tombe, il sourit. Il a hâte de voir ce que demain lui réserve. Après tout, chaque crise est une nouvelle aventure, un nouveau puzzle à résoudre. Et c’est exactement ce qui le motive à se lever chaque matin, prêt à affronter le jour, quels que soient les défis qui l’attendent.