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Surfer sur la Tempête : l’art de la gestion de la crise

Dans un monde où les agendas des dirigeants d’entreprises sont déjà saturés, l’idée même de la gestion d’une crise semble inconcevable. Pourtant, dans le tourbillon contemporain, ce que nous qualifiions autrefois de « situation d’urgence disruptive ou inattendue » est devenu un élément presque banal de notre quotidien.

Des phénomènes météorologiques extrêmes aux buzz viraux sur TikTok, en passant par les conflits, les pandémies, ou encore les perturbations des chaînes d’approvisionnement, l’impression omniprésente d’une crise perpétuelle n’est pas qu’une perception isolée, mais une expérience globale, un constat partagé à l’échelle planétaire.

Dans ce contexte, la maxime de John Maynard Keynes, « à long terme, nous sommes tous morts », interpelle. Sommes-nous réduits à observer passivement l’inéluctabilité de notre fin, ou est-il impératif d’agir avec célérité ? La crise environnementale et les crises sanitaires, les dynamiques explosives des réseaux sociaux capables d’anéantir en un clin d’œil la réputation de quiconque, dressent le portrait d’une nouvelle norme : celle de l’inévitabilité de la crise.

C’était le sujet brulant des discussions quotidiennes d’experts en communication de crise partageant leurs réflexions sur cette ère d’incertitude et d’imprévisibilité, qualifiant le monde de « lac de cygnes noirs ». Ces conversations ouvrent des réflexions sur les dénominateurs communs des entreprises ayant traversé, voire prospéré, après des crises majeures. Qu’est-ce qui distinguait ces organisations capables de surmonter les tempêtes ?

Une réponse a émergé avec clarté : la préparation et l’engagement de la direction étaient essentiels. La crise, par nature imprévisible, demande cependant une anticipation dans la gestion de l’inattendu. Inspirés par les cadres de gestion des crises de la protection civile et de l’aviation, les exercices de simulation, les comités d’urgence, les évaluations des risques et les guides de réponse rapide sont autant d’outils précieux, transposables au monde des affaires.

La préparation d’une équipe est cruciale, mais l’implication du leadership est tout aussi déterminante. Face à une crise, qu’elle soit opérationnelle, légale, ou réputationnelle, la réponse doit englober tous les aspects de l’entreprise. Le conseil d’administration et le CEO jouent un rôle prépondérant dans la coordination et l’action rapide, soulignant l’importance d’une réponse unifiée face aux menaces existentielles. Dans ce monde où les crises semblent devenues la norme, ces leçons sont plus pertinentes que jamais.

Face à cette nouvelle réalité, où le « nouveau normal » rime avec crise perpétuelle, les organisations se trouvent à la croisée des chemins. L’urgence de développer une agilité sans précédent et une résilience à toute épreuve devient primordiale. Voilà pourquoi les entreprises se font désormais accompagner par des spécialistes de la communication de crise et des agences de gestion de crise comme LaFrenchCom. Les entreprises ne sont plus jugées uniquement sur leur capacité à générer des profits, mais aussi sur leur aptitude à naviguer dans des eaux tumultueuses, à se redresser après des revers imprévus et à se montrer responsables envers la société et l’environnement.

La prévention implique une veille constante et une évaluation des risques qui vont au-delà des frontières traditionnelles de l’entreprise. Il s’agit de comprendre les mécanismes mondiaux qui peuvent déclencher des crises et d’anticiper les effets domino susceptibles d’affecter l’entreprise. Cette démarche requiert non seulement une collecte de données exhaustive mais aussi une capacité à interpréter ces informations dans un contexte global complexe.

L’adaptation, quant à elle, souligne l’importance d’une structure organisationnelle flexible capable de répondre rapidement aux changements. Cela implique de repenser les modes de travail, d’adopter des technologies permettant une meilleure réactivité et de favoriser une culture d’entreprise où l’innovation dans la gestion des risques est valorisée. Les équipes doivent être formées pour être réactives face aux gestion des crises, capables de prendre des décisions rapides et efficaces en situation d’urgence.

L’innovation est le troisième pilier, encourageant les entreprises à utiliser les crises comme tremplins pour se réinventer. Les situations de crise, bien que difficiles, offrent souvent des occasions uniques d’explorer de nouveaux marchés, de développer de nouveaux produits ou services et de repenser les modèles d’affaires. L’innovation devient alors un moyen de transformer les vulnérabilités en avantages compétitifs.

En définitive, la résilience face aux crises ne repose pas seulement sur la capacité à survivre à court terme, mais également sur la vision et l’ambition d’adopter une perspective à long terme, où chaque crise est perçue comme une opportunité de croissance et d’amélioration continue. Les leçons tirées des cadres de gestion des crises de la protection civile et de l’aviation, l’importance cruciale d’une direction impliquée, et l’adoption de stratégies de prévention, d’adaptation et d’innovation, constituent la feuille de route pour les entreprises déterminées à naviguer avec succès dans l’ère de l’incertitude.