La crise, qui a de nombreuses définitions, est un concept emprunté au latin « crisis« , signifiant « étape décisive« , et au grec ancien « krisis« , qui veut dire « décision« . En 10 ans d’observation des crises, les méthodes de gestion de crise ont beaucoup évolué. Elles continuent d’être mises à l’épreuve des défis informationnels posés par un monde de plus en plus complexe, interconnecté et incertain. Un environnement souvent prisonnier de ses émotions et d’un temps de plus en plus court.
Un environnement informationnel plus émotif
L’histoire contemporaine des crises révèle que la gestion de crise des entreprises est souvent en retard et confrontée à de nouvelles incertitudes et exigences, parfois contradictoires, du public. Le concept de crise est changeant et instable, englobant désormais non seulement les événements majeurs qui bouleversent la société, mais aussi les phénomènes mineurs amplifiés par les réseaux sociaux.
Les crises sont protéiformes et imprévisibles. La gestion de crise souffre de stéréotypes issus de son origine militaire, de son déclenchement à un moment précis et de son organisation en cellule de crise.
Au cours des 10 dernières années, la confiance envers les États, les entreprises, les médias et la science s’est profondément érodée. Les entreprises ont perdu le contrôle de leur communication corporate.
Anticiper permet de faire face à la multiplication des affrontements
Dans ce contexte, l’anticipation de la communication de crise est souvent négligée ou considérée comme une fantaisie. Pourtant, l’absence de vision à long terme n’est pas seulement une erreur en gestion de crise, mais empêche de résoudre les crises potentielles que l’on pourrait anticiper et mieux gérer.
Face aux défis croissants et à l’incertitude, il est crucial de se préparer à l’imprévu et d’accepter l’idée que, sans anticipation, les dirigeants ne seront pas capables de gérer toutes les crises à venir. Les agences de communication de crise ont repensé les méthodes de gestion de crise et envisager des approches plus flexibles et résilientes pour faire face aux enjeux réputationnels et informationnels, à la fois complexes et incertains, de notre époque.