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Huit conseils pour une communication de crise stratégique

Faire face à une crise réglementaire

Quand votre société XX a découvert que Bruxelles préparait un projet de directive sur les peintures, son émotion fut grande : le projet lui imposait des techniques de fabrication qui n’avaient pas de rapport avec son activité directe.

Après une opération de lobbying « défensif », votre entreprise n’a pas encore pu obtenir que la directive en question s’applique à l’ensemble des peintures et vernis à l’exception des couleurs pour artistes ce qui est votre objectif.

On différencie le lobbying « offensif », qui a pour objectif de faire changer la loi ou la réglementation afin qu’elle soit plus favorable à l’entreprise, ou plus contraignante pour ses concurrents, du lobbying « défensif », activé quand un texte va s’avérer défavorable pour l’entreprise ; celle-ci peut gagner du temps en essayant de ralentir l’élaboration du texte, ou même obtenir des délais quant à l’application de la décision.

Les techniques du lobbying dérivées du marketing

Les techniques du lobbying sont dérivées du marketing, il s’agit de vendre une idée à une cible.

Or, se mettre dans la décision publique demande du temps. Comment utilisez vous la pression médiatique pour influencer vos cibles ?

Comment atteindre votre objectif de faire entendre vos intérêts alors que cet projet réglementaire vous menace directement ? Quelle stratégie de communication médiatique choisissez vous ? Sur quel média vous appuyez vous ? Avec quels messages ? Quelle argumentation ? Quelle stratégie d’influence numérique sera la vôtre ?

Quelques conseils pratiques pour atteindre votre but :

1. Définir son objectif, sa cible, le message et le vecteur avec précision, ne pas s’éparpiller et anticiper.

2. Engager un travail de veille – monitoring – sur les sujets qui vous préoccupent en ayant recours aux services de consultants, aux CCI ou aux syndicats professionnels.

3. N’être ni prédateur ni solliciteur : c’est-à-dire capable d’apporter de l’information avant de demander quoi que ce soit : les décideurs publics ont toujours besoin d’éléments techniques concernant la réalité d’une profession. Jouez l’échange !

4. Etablir une cartographie des forces en présence, ainsi que des acteurs privés.

5. Identifier les procédures, les rouages de la prise de décision et les acteurs… Le lobbying de proximité repose avant tout sur les hommes, alors qu’à l’échelon européen la connaissance des rouages est primordiale.

6. Ne pas négliger les relais que sont les membres de certains comités consultatifs et autres experts dont l’avis est pris en considération par les pouvoirs publics. Se construire un réseau de contacts avant d’avoir besoin de faire appel à eux.

7. S’unir : il faut essayer de créer un regroupement d’acteurs ayant des intérêts communs afin d’utiliser les synergies potentielles à votre avantage, être capable de trouver un langage commun, y compris avec ses concurrents, de lancer un groupe de travail par exemple afin de bénéficier d’un effet de levier.

8. S’exprimer à travers une voix unique, qui d’ailleurs n’est pas forcément celle du dirigeant de l’entreprise. Confier cette mission soit à un de ses collaborateurs, soit à un conseil extérieur (pour mener la phase opérationnelle d’« influencing »). Certains sont spécialisés par secteur d’activité d’autres par nature d’intervention. Il faut compter entre 4.000 et 12.000 euros par jour.