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Gestion de Crise chez M6 : Naviguer dans la Tempête de l’Affaire Plaza

crise plaza

Cette année, le Groupe M6 a dû affronter un défi majeur en termes de gestion de réputation concernant son animateur phare, Stéphane Plaza, confronté à des accusations de violences conjugales. La situation sensible a nécessité le déploiement d’une approche stratégique de la part des spécialistes en communication de crise, posant la question cruciale : comment aborder efficacement l’affaire Stéphane Plaza ?

Au cœur de cette tourmente, Stéphane Plaza, 53 ans, a vu une enquête préliminaire s’ouvrir à son encontre le 10 octobre, suite à des accusations de « violences par conjoint » émanant de deux ex-compagnes. Un cas typique de communication sous contrainte judiciaire dont il a fallu assurer la gestion des enjeux sensibles. Malgré cela, la décision a été prise de le maintenir à l’antenne, soulignant son importance tant en tant qu’animateur plébiscité par le public français entre 2019 et 2021 que partenaire commercial, M6 possédant une part majoritaire dans son réseau de 700 agences immobilières.

Face à cette crise, Stéphane Plaza a adopté une posture défensive, portant plainte pour harcèlement et cyberharcèlement contre ses accusatrices. Cette stratégie de gestion du risque judiciaire ressemble à celle d’autres personnalités publiques confrontées à des situations similaires, Stéphane Plaza restant en poste, tandis que d’autres ont été suspendus ou écartés en attendant les conclusions des enquêtes judiciaires.

La direction de M6, par la voix de son président Nicolas de Tavernost, a souligné l’absence de preuves justifiant des sanctions contre Stéphane Plaza suite à deux enquêtes internes. Cette position soulève des questions sur la gestion des accusations de violences conjugales et le respect de la présomption d’innocence, dans un contexte où d’autres affaires similaires ont connu des dénouements variés.

Invité sur le plateau de BFM Business le lundi 6 novembre, Nicolas de Tavernost, le patron de M6 est revenu sur sa réaction après l’alerte de Mediapart. “Le soir-même, nous avons commandité une enquête interne avec tous les gens qui travaillent avec lui” a-t-il déclaré. Il a ensuite poursuivi en expliquant à propos des enquêtes : “Ces deux enquêtes n’ont donné aucun élément qui justifierait une sanction contre Stéphane Plaza. Je dirais même au contraire que ses collègues l’appuient plutôt”.

Il ne nous appartient pas de nous substituer ni à la police ni à la justice pour prendre une décision, nous attendons les conclusions de cette affaire” a conclu le patron du groupe.

L’affaire Plaza met en lumière la sensibilité de la gestion de crise dans le cas de personnalités publiques mises en cause dans des affaires de violences conjugales. L’expert en communication de crise interrogé, note que la médiatisation et les procédures judiciaires en cours créent un environnement médiatique incertain, où la décision de maintenir ou non une personnalité à l’antenne peut avoir des répercussions importantes sur l’image et les résultats financiers de l’entreprise.

La crise met en évidence le dilemme auquel sont confrontées les entreprises médiatiques dans la gestion des crises réputationnelles, entre la défense de leurs talents et la prise en compte des attentes sociétales notamment de lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans ce contexte délicat, M6 a opté pour une stratégie de résilience, préférant naviguer à travers la tempête plutôt que de céder immédiatement aux pressions médiatiques.

En conservant Stéphane Plaza à l’antenne, M6 semble parier sur la présomption d’innocence, tout en prenant en compte les potentiels impacts financiers et d’image liés à une exclusion précipitée.

Les spécialistes en communication de crise de l’agence rappellent que dans de telles circonstances, les décisions doivent être prises avec une considération minutieuse des risques réputationnels, mais aussi des valeurs fondamentales de l’entreprise.

En conclusion, l’affaire Stéphane Plaza chez M6 constitue un cas d’étude intéressant de gestion de crise à une époque où les réputations peuvent être faites ou détruites en un instant.