AccueilFAQRéactivité et pilotage d’une cellule de gestion de communication de crise pour faire face à des situations exceptionnelles

Réactivité et pilotage d’une cellule de gestion de communication de crise pour faire face à des situations exceptionnelles

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En situation de crise, seule une réponse rapide, cohérente et transparente permet de faire la différence entre une crise bien gérée et une spirale négative incontrôlable​. Sans préparation adéquate, les rumeurs et spéculations se répandent et la confiance du public se détériore​, au risque de ternir durablement la réputation de l’organisation. Pour éviter toute perte de contrôle de l’opinion publique, il est indispensable de mettre en place une cellule de communication de crise pilotée avec méthode dès les premiers instants d’une situation sensible. Cette cellule de crise dédiée assure le pilotage de la communication sensible de l’entreprise face aux événements critiques, afin de protéger l’image de marque et de conserver la maîtrise du narratif public.

Objectifs de l’activation d’une cellule de crise

L’activation immédiate d’une cellule de crise poursuit plusieurs objectifs stratégiques essentiels :

  • Protéger la réputation de l’organisation et limiter les impacts négatifs sur l’image de marque.

  • Restaurer la confiance des parties prenantes (salariés, clients, partenaires, grand public) en démontrant une gestion responsable et transparente.

  • Reprendre le contrôle du récit public et médiatique, en évitant que d’autres n’imposent leur version des faits.

  • Accompagner les dirigeants dans leur expression publique, en appuyant les porte-parole dans la délivrance de messages clairs et maîtrisés.

Processus d’activation de la cellule de gestion de crise

La procédure d’activation en urgence de la cellule de crise s’articule en plusieurs étapes :

  1. Alerte initiale : dès qu’un incident grave ou une menace réputationnelle est détecté, une alerte est déclenchée et la cellule de crise est activée sans délai (mode urgence 24/7).

  2. Mobilisation des experts : en quelques heures, nos consultants seniors spécialisés en communication de crise sont déployés – sur site ou à distance selon les besoins – pour renforcer l’équipe interne. Cette activation rapide de la cellule d’urgence garantit une prise en charge immédiate de la situation critique.

  3. Structuration de la cellule : les membres clés sont réunis (communication, direction générale, juridique, ressources humaines, etc.) et un espace de crise (physique ou virtuel) est établi. Chaque participant connaît son rôle et ses responsabilités au sein du dispositif.

  4. Brief stratégique initial : dès les premières heures, un brief de crise est réalisé pour analyser les faits, évaluer les enjeux (médiatiques, juridiques, humains) et définir la stratégie médiatique de crise. Des axes de communication sont validés, ainsi que le positionnement à adopter (tonalité, messages principaux, posture publique).

  5. Définition des rôles : un organigramme de crise est mis en place. Un coordinateur de la cellule est désigné pour piloter les opérations, ainsi que les porte-parole officiels. Les circuits de validation (notamment pour les messages sensibles) sont arrêtés et chaque flux d’information (interne, médias, réseaux sociaux) est attribué à un responsable.

Pilotage opérationnel de la communication de crise et de la gestion de crise

Une fois la cellule activée, le pilotage de la communication sensible en situation de crise s’organise selon des principes opérationnels stricts :

  • Coordination multi-directionnelle : liaison constante avec la Direction Générale et les autres directions concernées (direction Juridique, direction RH, direction Sureté, direction de la communication etc.) pour aligner décisions opérationnelles et messages stratégiques. Chaque évolution de la situation sensible est partagée en temps réel afin que tous les acteurs de l’entreprise parlent d’une seule voix.

  • Rythme soutenu des points de situation : organisation de réunions de crise régulières (par exemple, briefs de situation plusieurs fois par jour) pour faire le point sur les derniers développements, adapter la stratégie et attribuer les actions à mener.

  • Validation et diffusion des messages : chaque communiqué ou message sensible est élaboré puis soumis à une validation croisée (communication, direction, juridique) avant diffusion. Cela garantit une gestion des messages sensibles rigoureuse, évitant toute erreur ou approximation lors de la communication publique.

  • Briefing des porte-parole : préparation et mise à jour en continu des éléments de langage pour les porte-parole. Avant chaque prise de parole (interview, conférence de presse), ceux-ci sont briefés sur l’état de la situation, les messages clés à faire passer et les questions délicates susceptibles d’être posées.

  • Réactivité aux pics d’actualité : la cellule reste en alerte pour intensifier la communication lors des pics médiatiques ou des rebondissements de la crise (nouvelles informations, déclarations externes, rumeurs soudaines). Le plan de communication est ajusté instantanément pour répondre aux développements en cours et garder l’initiative.

  • Veille médiatique et réseaux sociaux en temps réel : un dispositif de veille 24/7 est mis en place pour surveiller l’opinion publique, les médias et les réseaux sociaux. Cette surveillance active permet de détecter tout changement de ton, nouvelles critiques ou propagation de désinformation, afin d’ajuster la stratégie sans délai.

  • Reporting continu : la cellule assure un reporting régulier vers la direction générale. Des tableaux de bord de crise synthétisent l’évolution de la situation et les actions de communication entreprises, permettant aux dirigeants de suivre en temps réel la gestion de la crise et de prendre des décisions éclairées.

Livrables

Tout au long de la crise, la cellule fournit des livrables concrets pour soutenir la stratégie de communication de crise. Ces livrables couvrent l’ensemble des besoins de gestion des messages sensibles et du pilotage de la communication :

  • Communiqués de presse et messages officiels : rédaction de communiqués de presse, déclarations publiques et notes d’information à destination des médias, des salariés ou du grand public, diffusés aux moments opportuns.

  • Éléments de langage : formulation des messages clés et des arguments à utiliser par les porte-parole. Ces éléments de langage garantissent une communication cohérente et alignée sur la stratégie définie, quel que soit l’interlocuteur.

  • Q&A (Questions-Réponses) de crise : élaboration d’un document FAQ anticipant les questions difficiles (médias, clients, autorités) avec des réponses validées. Ce document vivant est enrichi au fil de la crise pour couvrir les nouvelles interrogations et y apporter des réponses appropriées.

  • Tableaux de pilotage : mise en place de tableaux de bord pour suivre les actions de communication menées, les validations obtenues et les prochaines étapes. Ces outils de pilotage offrent une vue synthétique de la gestion de crise en cours (planning des communications, statut des messages, responsables assignés).

  • Journal de crise : tenue d’un journal de bord détaillé consignant chaque décision, chaque action entreprise, les contenus diffusés et les retours observés. Ce journal de crise sert à la fois de traçabilité en temps réel et de base pour le retour d’expérience une fois la crise terminée.

  • Recommandations d’ajustement : tout au long de l’accompagnement, des préconisations sont formulées pour affiner la stratégie. Par exemple, ajuster le discours suite aux réactions des parties prenantes, modifier la fréquence des communications, ou redéfinir la posture médiatique en fonction de l’évolution de la situation. Ce conseil proactif permet de garder une longueur d’avance et d’optimiser en continu l’efficacité de la communication de crise.

Cas d’usage

Un dispositif de communication de crise ainsi structuré s’applique à de nombreux scénarios critiques. Voici quelques cas d’usage typiques où l’activation d’une telle cellule d’urgence s’avère déterminante :

  • Crise industrielle : accident majeur sur un site de production, explosion, pollution environnementale, rappel de produit défectueux ou tout incident industriel grave menaçant la sécurité et l’image de l’entreprise.

  • Attaque cyber : cyberattaque de grande ampleur (ex. ransomware paralysant les systèmes, vol massif de données sensibles). La cellule gère la communication technique et rassurante envers les clients, les partenaires et les régulateurs, tout en conseillant sur les messages à diffuser pour contenir la crise de confiance numérique.

  • Mise en cause publique : accusations ou critiques publiques visant l’organisation ou ses dirigeants (par exemple révélation médiatique d’un scandale, enquête journalistique défavorable). La cellule de crise permet de répondre rapidement par des éléments factuels, de corriger d’éventuelles désinformations et de préserver la crédibilité de l’institution.

  • Poursuite judiciaire : engagement de poursuites légales ou réglementaires très médiatisées contre l’entreprise (litige commercial, sanction d’une autorité, procès pénal impliquant un dirigeant). La communication étant encadrée par des considérations juridiques, la coordination étroite entre juristes et communicants de crise est primordiale pour informer sans risquer l’écueil légal.

  • Incident avec victime : survenance d’un accident grave impliquant des blessés ou un décès (ex. accident du travail, incident de sécurité publique lié à un produit ou service de l’entreprise). La cellule de communication de crise aide à exprimer la compassion de l’organisation, à fournir des informations transparentes sur les circonstances et les mesures prises, et à gérer l’émotionnel avec tact pour éviter toute maladresse.

  • Conflit social : grève importante, lock-out, manifestation de salariés ou tout conflit collectif fortement médiatisé au sein de l’organisation. Le dispositif de crise permet de canaliser la communication interne et externe, d’expliquer la position de la direction tout en montrant l’écoute des revendications, et de prévenir une détérioration de l’image employeur.

  • Désinformation : campagne de fausses nouvelles ou de rumeurs malveillantes circulant sur les réseaux sociaux à propos de l’entreprise. La cellule de crise déclenche une veille renforcée et une riposte communicante pour rétablir les faits, corriger les informations erronées et empêcher la propagation de la désinformation.

En résumé, la réactivité et le pilotage méthodique d’une cellule de communication de crise offrent à l’organisation un rempart efficace face aux situations exceptionnelles. Cet accompagnement sur mesure – assuré par des experts seniors aguerris – permet de garder la maîtrise de la communication, de minimiser l’impact de la crise et de restaurer durablement la confiance du public et des partenaires.