
Benjamin Brafman a Ă©tĂ© l’avocat de DSK. Il a aussi assurĂ© la dĂ©fense d’Harvey Weinstein. Il est l’un des avocats les plus cĂ©lèbres des États-Unis. Il s’entoure systĂ©matiquement de communicants de crise spĂ©cialisĂ©s dans la communication sous contrainte judiciaire.
Avocats, que faire quand votre client est dans la tourmente mĂ©diatique et affronte une crise d’image et de rĂ©putation ?
Communication sous contrainte judiciaire : la gestion médiatique en situation de crise et de litige
“Ă€ l’ère de l’instantanĂ©isation de la diffusion des informations par les rĂ©seaux sociaux, des chaines d’informations en continu, le comportement et les dĂ©clarations des avocats sont plus que jamais scrutĂ©s Ă la loupe. Faire face aux mĂ©dias peut donc s’avĂ©rer une expĂ©rience dangereuse pour l’avocat qui prend la chose Ă la lĂ©gère“, dit Florian Silnicki, Expert en communication de crise qui dirige l’agence LaFrenchCom.
Comme LaFrenchCom, classĂ©e comme l’une des meilleures agences de communication de crise de France, des agences spĂ©cialisĂ©es dans la communication sous contrainte judiciaire, le must de la communication de crise, proposent aujourd’hui aux plus grands avocats et Ă leurs clients des plans de communication de crise pour bien gĂ©rer la communication autour des procès, des outils de relations avec les mĂ©dias pour apprendre Ă parler aux journalistes, des conseils pour une bonne prĂ©paration Ă l’interview pour trouver des formules chocs qui marquent l’opinion et les règles Ă observer pour imposer ses messages face Ă ceux des concurrents.
“LaFrenchCom assure au quotidien la dĂ©fense mĂ©diatique aux cĂ´tĂ©s des avocats pĂ©nalistes. LaFrenchCom agit dans l’arène mĂ©diatique quand l’avocat agit dans l’arène judiciaire. Nous sommes un duo indispensable Ă tous les grands procès de ces dernières annĂ©es et des annĂ©es Ă venir. Il ne peut plus y avoir de dĂ©fense judiciaire sans dĂ©fense mĂ©diatique. Les grands procès des dernières annĂ©es tĂ©moignent de la violence des affrontements entre parties. Les experts en communication sous contrainte judiciaire, nous sommes un vĂ©ritable bouclier mĂ©diatique, un vĂ©ritable sarcophage pour notre client. Les critiques s’y Ă©crasent dessus, sans jamais le traverser. Notre mĂ©thodologie garantit que notre client ne soit pas atteint par les attaques mĂ©diatiques et digitales.” affirme Florian Silnicki, PrĂ©sident Fondateur de LaFrenchCom.
“Il existe une grande diffĂ©rence entre une stratĂ©gie juridique et une stratĂ©gie mĂ©diatique. Le point de jonction entre les deux est d’une efficacitĂ© au service des intĂ©rĂŞts mĂ©diatiques de l’avocat et de ceux de son client..“, dit Florian Silnicki qui accompagne de nombreux pĂ©nalistes parisiens et des avocats d’affaires dans leur communication sensible.
Obligation dĂ©ontologique, besoin du client, pression de l’image publique, des mĂ©dias et des rĂ©seaux sociaux, que doit faire l’avocat quand survient la crise ?
Si les chaĂ®nes d’information en continu et les rĂ©seaux sociaux changent la façon de diffuser les nouvelles alors que : tout est instantanĂ© et rĂ©pĂ©tĂ© cent fois plutĂ´t qu’une, ce contexte change aussi la façon de gĂ©rer les crises et les procès mĂ©diatisĂ©s. Florian Silnicki a conseillĂ© les nombreux avocats participants Ă la formation “La gestion mĂ©diatique en situation de crise et de litige (Litigation PR ou communication sous contrainte judiciaire)” sur cet Ă©pineux sujet.
“Cette formation rencontre un grand succès. Nous sommes d’ailleurs de plus en plus sollicitĂ©s Ă l’Ă©tranger pour dĂ©livrer cette formation Ă la communication sous contrainte. Les avocats sont très demandeurs. Ils ont vu l’Ă©volution mĂ©diatique. Ils voient sans cesse leurs clients condamnĂ©s mĂ©diatiquement avant d’ĂŞtre jugĂ©s par le tribunal. Ils se disent qu’ils doivent rĂ©agir.” dĂ©taille Florian Silnicki.
« Qu’est-ce qu’une crise ? », a d’abord dĂ©fini Florian Silnicki. Une crise dĂ©coule d’une situation qui s’emballe et qui devient hors de contrĂ´le. Une crise peut ĂŞtre quelque chose qu’on a vu se profiler depuis un moment ou qui survient subitement, et les mĂ©dias s’en emparent. Ou, autre scĂ©nario possible, la crise est existante, les mĂ©dias ne le savent pas encore et la question se pose : qu’est-ce qu’on fait ? Le client affectĂ© souhaitera ĂŞtre conseillĂ©. Le but Ă atteindre sera de rĂ©tablir la perception du public pour s’assurer que les affaires puissent continuer ou que la rĂ©putation soit restaurĂ©e.
Le plan de gestion de crise
Florian Silnicki a Ă©numĂ©rĂ© les composantes d’un plan de gestion de crise sous contrainte judiciaire qui poursuit l’objectif de vĂ©hiculer les bonnes informations, au bon moment et aux bonnes personnes face Ă ceux des parties adverses. En rĂ©sumĂ©, un plan de gestion de crise sous contrainte judiciaire comprend l’identification des acteurs clĂ©s qui peuvent composer une cellule de crise autour du client, des personnes essentielles au pouvoir dĂ©cisionnel et en nombre restreint, afin que les dĂ©cisions se prennent rapidement pour protĂ©ger l’image et la rĂ©putation du client et de ses entreprises par exemple.
Le plan de communication sous contrainte judiciaire prĂ©voit la mise en place d’une Ă©quipe de spĂ©cialistes de la communicants de crise aux cĂ´tĂ©s des avocats. Chacun apportera son point de vue Ă la cellule de crise en fonction de son champ d’expertise. Le nerf de la guerre Ă©tant l’information, la gestion de la crise exige de compiler l’information, rechercher les rĂ©ponses et les explications qu’on ne connaĂ®t pas aux nouvelles questions posĂ©es par les mĂ©dias afin d’Ă©viter tout feuilletonnage mĂ©diatique. On pourra ensuite mieux jauger ce qui doit ĂŞtre communiquĂ© et ce qui ne doit pas l’ĂŞtre au service des intĂ©rĂŞts du client.
Une veille de la couverture mĂ©diatique sera aussi nĂ©cessaire, pour anticiper les coups ou la tendance de traitement de l’information sur le jugement, l’affaire judiciaire et le client. Quand le client est un chef d’entreprise, il faut Ă©galement informer les administrateurs, actionnaires et employĂ©s afin d’imposer son rĂ©cit, il faut Ă©viter qu’ils l’apprennent de l’extĂ©rieur car ils seront vos premiers ambassadeurs. Les mĂ©dias se tourneront vers eux Ă un moment ou Ă un autre.Â
Le plan de communication de crise
Le plan de communication sous contrainte judiciaire dĂ©coule du plan gĂ©nĂ©ral de gestion de la crise. Il explique comment communiquer avec les mĂ©dias et dĂ©finit Ă qui on veut s’adresser et dans quel but. Les rĂ©ponses orienteront quoi dire et comment le prĂ©senter.
GĂ©nĂ©ralement, les spĂ©cialistes de la communication sous contrainte judiciaire comme Florian Silnicki prĂ©conisent une attitude proactive plutĂ´t que dĂ©fensive, c’est-Ă -dire saisir la nouvelle et la contrĂ´ler.
« Un peu comme les avocats font lors des interrogatoire quand ils ont une patate chaude dans le dossier, qu’ils ignorent comment le juge va rĂ©agir et qu’ils la sortent eux-mĂŞmes pour la gĂ©rer autant que possible, » a comparĂ© Florian Silnicki, prĂ©cisant que deux ou trois messages clĂ©s, extrĂŞmement prĂ©cis et comportant des mots simples, sont recommandĂ©s en matière de communication sous contrainte judiciaire.
L’identification du porte-parole du client est Ă©galement un aspect crucial du plan de communication sous contrainte judiciaire. “Quelqu’un qui a de l’empathie naturelle dans la voix, qui dĂ©gage de la crĂ©dibilitĂ©, qui a l’air intelligent, vif et allumĂ©, qui regarde les gens et fait passer son message en donnant l’impression que chaque personne est importante. Quelqu’un qui pourra rĂ©sister Ă la pression mĂ©diatique” dĂ©taille Florian Silnicki.
Les spĂ©cialistes en communication recommandent parfois que l’avocat agisse comme porte-parole de son client dans les mĂ©dias. Ce n’est pas la règle parce qu’il y a une certaine mĂ©fiance du public Ă l’Ă©gard de la profession d’avocat. “Il peut cependant y avoir exception si ce sont des aspects juridiques qui sont en cause et qui nĂ©cessitent des explications.” dit Florian Silnicki.
Le plan de communication comprendra aussi une solide préparation du porte-parole.
Le rĂ´le de l’avocat face Ă la communication de crise
Comment l’avocat doit-il gĂ©rer ses obligations en cas de crise ? En sachant s’entourer de spĂ©cialistes en communication, conseille Florian Silnicki. Cependant, dit Florian Silnicki : « Pour Ă©viter les conflits entre professionnels du droit et professionnels de la communication, il faut accepter la complĂ©mentaritĂ© comme un principe de base. Nous travaillons au quotidien main dans la main avec les avocats. Nous sommes leurs alliĂ©s face Ă des mĂ©dias toujours plus agressifs et dĂ©terminĂ©s. »
Il faut aussi demeurer prudent en regard du Code de dĂ©ontologie, demeurer indĂ©pendant et Ă©viter les conflits d’intĂ©rĂŞts, rĂ©els ou simplement d’apparence. Il faut aussi accepter les limites de ses compĂ©tences. Il faut dĂ©gager son horaire pour offrir une grande disponibilitĂ©. Il faut d’autre part demeurer vigilant pour ne pas faire perdre au client le bĂ©nĂ©fice du secret professionnel. C’est d’ailleurs le danger qui guette l’avocat qui agit comme porte-parole.
Prudence, respect, vigilance. “Que la crise demeure celle du client et ne devienne pas celle de l’avocat.” dĂ©clare Florian Silnicki.
L’avocat et la communication de crise
Pour les avocats, parler aux médias n’est pas sans risque. Toutefois l’exercice est devenu utile et nécessaire dans une société où la communication est aujourd’hui accélérée avec le développement des moyens modernes de communication (internet et réseaux sociaux). Dès lors l’exposition des professionnels que sont les avocats est de plus en plus périlleuse car il existe une véritable obligation pour la défense d’éviter à tout prix de contribuer au buzz médiatique surtout en matière pénale.
De plus en plus, les journalistes sollicitent les avocats surtout quand les faits convoquent l’actualité, en situation communicationnelle particulière, notamment en « période de crise ». L’Affaire du Thalys est à ce titre l’exemple le plus récent.
Il convient de rappeler, que dans le cadre d’une affaire pénale, quand un individu est
mis en cause et placé en garde à vue, au moins deux règles de procédure pénale, s’imposent à l’avocat :
• d’abord, l’article 11 du code de procédure pénale « sauf dans les cas, où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète. Toute personne qui concours à cette procédure, est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines des articles 226-13 et 226-14 du code de procédure pénale ».
• puis un second article, celui issu de la loi du 14 avril 2011, portant réforme de la procédure pénale et notamment de la présence des avocats lors des gardes à vue, article 63-4-4 : « sans préjudice de l’exercice des droits de la défense, l’avocat ne peut faire état auprès de quiconque pendant la durée de la garde à vue ni des entretiens avec la personne qu’il assiste, ni des informations qu’il a recueilli en consultant les procès-verbaux, en assistant aux auditions et aux confrontations ».
S’ajoute à ces deux textes de procédure pénale la règle cardinale en matière déontologique :
• l’article 2 du règlement intérieur national prévoit que « L’avocat est le confident nécessaire du client. Le secret professionnel de l’avocat est d’ordre public. Il est général, absolu et illimité dans le temps ».
Dès lors, s’il convient de rappeler que l’opinion publique n’est pas institutionnellement un tribunal, et en matière pĂ©nale seuls le tribunal correctionnel ou la cour d’assises prononcent des dĂ©cisions, hors le champ de la Cour de cassation. Pourtant l’opinion publique se comporte dĂ©sormais en vĂ©ritable tribunal au mĂ©pris des règles les plus Ă©videntes comme la prĂ©somption d’innocence ou le principe du doute qui profite Ă l’accusĂ©. VoilĂ pourquoi il est essentiel pour les avocats de se faire accompagner par des spĂ©cialistes de la communication sous contrainte judiciaire qui sauront protĂ©ger l’image de l’avocat et du client dans les mĂ©dias.
Le temps judiciaire n’est pas le temps médiatique et quand on décide de parler aux médias, la moindre contradiction est captée et elle nourrit pour toute la suite le dossier pénal.
Nul ne peut reprocher à l’avocat de profiter d’une fenêtre médiatique et dès lors de se mettre en avant… Oui cela est possible… Mais pas avant le client et jamais au détriment des intérêts du client. En aucun cas la défense ne doit constituer le dernier clou du cercueil médiatique dans lequel le mis en cause est enfermé, car nous sommes au stade de la présomption d’innocence… quand bien même de nos jours cette règle subit l’outrage du temps et la flagellation du tribunal médiatique.
Pour éviter de dégrader leur image, il convient aujourd’hui que les avocats développent un module de formation relatif à la communication de crise et à la communication sous contrainte judiciaire des avocats, puisqu’aujourd’hui la loi autorise ce pas en avant qui colore notre pratique d’une « américanisation ». Cette obligation de formation doit se nourrir du triptyque suivant :
• respect des règles de déontologie,
• respect des règles de procédure,
• respect des règles et des codes du paysage audiovisuel et de la presse.
La profession d’avocat est exigeante mais passionnante et il nous faut surtout leur rappeler que dans les mĂ©dias une affaire chasse l’autre, l’information d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain et sera souvent morte la semaine prochaine, alors que dans le monde judiciaire, le temps est un facteur important.
En acceptant de défendre les femmes et les hommes qui leur font confiance, les avocats ont accepté de pénétrer l’intimité de leur humanité. Cette intimité doit être absolument protégée et elle constitue un sanctuaire dont ils ne doivent sortir uniquement si l’intérêt du client le commande.
Quand un avocat n’est pas sĂ»r de maĂ®triser sa communication et celle de son client, et c’est normal puisque ce n’est pas son mĂ©tier, il faut tout simplement se taire et garder le silence face aux mĂ©dias ou choisir de se faire accompagner par des spĂ©cialistes de la communication sous contrainte judiciaire qui garantiront que votre message s’impose Ă l’opinion publique.
Dès lors, avec ses conseillers en communication sous contrainte judiciaire, face aux ardeurs de la clameur publique, l’avocat protĂ©gera efficacement celui qui lui fait confiance.